La baie de Sisine se trouve sur la commune de Baunei dans le golfe d’Orosei.
Large d’environ 200 m, la plage représente l’embouchure d’un petit cours d’eau hivernal qui descend des montagnes voisines du plateau de Golgo. Elle est caractérisée par de petits galets très blancs et d’une mer bleu azur particulièrement claire et transparente.
L’accès depuis le plateau de Golgo se fait sur une route en terre très mal entretenue longue de 9km pour arriver à un camp avec parking et buvette. La descente vers la plage se fait en vélo par une route qui serpente sur 2 km avec une forte pente pour récupérer le lit de la rivière qu’elle longe sur près de 7km. Les 2 derniers kms se font à pieds pour enfin découvrir la baie de Sisine.
Après une descente assez raide pour rejoindre le canyon, la route suit le lit de la rivière
Après 7km de vélo et 2km de randonnée, on arrive sur la plage de Sisine
Villages perchés sur les collines, assez isolés. Beaucoup de maisons sont fermées ou laissées à l’abandon
Cagliari, Sardaigne
Le 13 Mai 2025
Nous avons quitté les paysages de l’Ogliastra pour un peu de paysage urbain avec la visite de Cagliari, la capitale sarde. La vieille ville et ses ruelles où sèche le linge aux balcons, les petites places ombragées, nous mettent dans l’ambiance italienne, mais malgré tout ce n’est pas une ville qui nous a vraiment emballée et on en a eu vite fait le tour.
Cagliari: la vieille ville
Sant’Antioco, Sardaigne
Le 15 Mai 2025
Côte sud et Île Sant Antioco
Depuis Pula jusqu’à Sant Antioco, nous suivons la Costa del sud par une belle route de moyenne montagne. Malgré le ciel menaçant, nous n’aurons pas une goutte de pluie aujourd’hui.
La côte est parsemée de petites criques et plages, surveillées par de nombreuses tours de guet, un système défensif permettant de guetter l’arrivée des pirates et autres intrus.
L’île de Sant Antioco, reliée au continent par un pont est la plus grande île de Sardaigne. Sa capitale qui porte le même nom est l’ancienne Sulky, comptoir phénicien, puis carthaginois qui rayonnait dans toute la Méditerranée.
A une dizaine de km au nord se trouve la jolie ville blanche de Calasetta. On se croirait presque en Afrique du Nord : elle a été créée en 1769 par d’anciens Génois originaires de Tunisie. Une petite marche côtière jusqu’à une jolie arche clôturera cette journée.
Nous passons la nuit sur un spot de kite à Punta Trettu et on attend le vent ….
Marais salants peu après Cagliari
Cote sud de la Sardaigne
Ile de Sant’Antioco et ville du même nom
la jolie ville blanche de Calasetta
Arche dei baci Is Praneddas
Punta Trettu, Sardaigne
Le 16 Mai 2025
Le vent s’annonce parfait à Punta Trettu, un spot rêvé pour garer le camping-car et profiter de ce magnifique spot de kitesurf.
Le vent souffle entre 14 et 15 nœuds, je ferai une session de kite le matin et une l’après-midi pour un total de 30km sur l’eau.
En fin de journée, quelques gouttes de pluie tombent mais sans conséquences, le soleil est annoncé pour les 4 prochains jours.
Au fond, la ville blanche de Calasetta
Marceddi, Sardaigne
Le 17 Mai 2025
Depuis la punta Trettu où nous sommes restés 2 jours, nous empruntons la route 126 en passant par Iglesias pour arriver à Arbus. Elle traverse le parc historique des mines, très nombreuses et exploitées certaines jusqu’en 1991, argent (15 tonnes par an envoyés à Pise à l’ouverture de la mine) mais aussi charbon, fer. Beaucoup de vestiges rappellent cette époque dans un environnement de forêts, maquis, collines cultivées jusqu’à la méditerranée.
Très peu d’habitants dans cette région sauvage et non fréquentée par les touristes.
Depuis Arbus, nous prenons la départementale SP4 aussi sinueuse que la précédente, route de moyenne montagne jusqu’à Marceddi, un petit port très pittoresque. Pour y accéder : une seule voie sur une digue, avec un feu et chacun son tour.
Nous passons la nuit chez l’habitant à Marrubiu.
Un voisin un peu curieux qui observe nos affaires qui sèchent
Au fond, le port de Marceddi
Péninsule de Sinis, Sardaigne
Le 18 Mai 2025
Journée plage aujourd’hui, enfin un peu de chaleur c’est agréable. Nous passons la journée sur la péninsule de Sinis où se trouve l’aire archéologique de Tharros, cité antique fondée par les phéniciens et dominée par une tour espagnole du16ieme siècle. Le cadre est magnifique et le site se découvre depuis le sentier côtier que nous empruntons jusqu’au phare tout au bout.
Après le piquenique, ce sera après-midi plage, celle de Is Aruttas avec son sable composé de minuscules petits cailloux blancs ressemblant à des grains de riz que l’on aurait renversés là.
Nous passons la nuit sur une aire et devant la plage.
Pizza du samedi soir
L’église de Saint Jean de Sinis, en Sardaigne, est un joyau architectural datant de la période byzantine, au VIe siècle. Remaniée au cours des siècles, elle présente un plan basilical à trois nefs et une abside orientée à l’est. Construite en grès provenant de l’ancienne ville de Tharros, elle témoigne d’une longue histoire et d’influences diverses. Son aspect actuel résulte principalement d’une transformation au Xe-XIe siècle.
La tour espagnole de San Giovanni di Sinis, située en Sardaigne, tire son nom de l’église voisine. Construite probablement sur des vestiges nuragiques et puniques avec des pierres de Tharros, elle faisait partie d’un système de défense côtier. Armée de canons et gardée par une petite garnison, elle fut restaurée à la fin du XXe siècle. La tour offre aujourd’hui un panorama étendu sur la péninsule du Sinis et le golfe d’Oristano.
Tharros est une ancienne ville phénicienne et romaine située sur la péninsule du Sinis, sur la côte ouest de la Sardaigne.
Fondée au VIIIe siècle avant J.-C. par les Phéniciens, elle devint un port important en raison de son emplacement stratégique.
Les vestiges visibles aujourd’hui datent principalement de l’époque romaine et comprennent des rues, des aqueducs, des thermes et des temples.
Les grains de riz sur la plage blanche
Bosa, Sardaigne
Le 19 Mai 2025
La température monte, nous avons atteint les 29 degrés aujourd’hui.
De la presqu’île de Sinis jusqu’à Bolsa, encore une petite route de campagne bien sinueuse qui traverse une des régions les plus fertiles de Sardaigne.
Ici, se trouvent deux petits villages médiévaux qui ont la particularité de se nicher dans les cratères d’anciens volcans des monts Montiferru.
Mais la carte postale c’est le port et la ville de Bosa dominée par un fier château avec ses maisons colorées qui descendent jusqu’au fleuve Temo.
On se balade dans les ruelles étroites et pentues où fleurissent bougainvilliers et jasmins pour atteindre le château et admirer la vue.
Les courses de chevaux à Santu Lussurgiu sont un événement profondément enraciné dans la tradition sarde. Elles se déroulent généralement sur une piste de terre pittoresque, attirant cavaliers et spectateurs passionnés. L’atmosphère y est vibrante, mêlant l’excitation de la compétition à la convivialité locale. Ces courses sont souvent l’occasion de mettre en valeur les compétences des cavaliers et la beauté des chevaux sardes. Elles représentent un moment fort du calendrier festif de la région.
La course se déroule par paires car une équipe de deux cavaliers représente le lien harmonieux entre les chevaux et les hommes. Aucun des deux dépasse l’autre. La course est une question de discipline : Punghe e Regolle, qui roule et se retient. La paire est plus importante que l’individu. Vous n’excellez pas par vous-même, mais en équipe de quatre.
Au pied de la colline s’étend Bosa Marina, avec sa plage et la tour aragonaise qui marque l’extrémité de la baie. La combinaison des couleurs vives de la ville, de l’imposante structure espagnole et du bleu de la mer crée un tableau saisissant.
La baie de Bosa offre un paysage pittoresque avec ses maisons colorées qui grimpent la colline jusqu’au château de Malaspina. Cette forteresse, construite par les Espagnols au Moyen Âge, témoigne du passé stratégique de la région. Elle domine la vallée du fleuve Temo, le seul fleuve navigable de Sardaigne, ajoutant un charme unique au littoral.
La Chapelle Nostra Signora di Regnos Altos est située à l’intérieur des murs du château de Malaspina. Cette chapelle palatine, datant probablement du XVe siècle, abrite un remarquable cycle de fresques du XIVe siècle de style toscan-pisan. Ces fresques représentent des scènes de la vie du Christ et des saints, ainsi que l’unique représentation sarde du “Dit des trois morts et des trois vifs”.
Alghero, Sardaigne
Le 20 Mai 2025
Alghero et la grotte de Neptune.
Quand on approche, on croirait voir Essaouira et ses remparts, même les palmiers sont là. Une ville magnifique entourée de murailles, fondée au 12ieme siècle par les Doria, une famille génoise puis occupée pendant 4 siècles par les espagnols puis elle retombera aux mains des italiens en 1720.
Et la visite incontournable est celle de la grotte de Neptune située au Capo Caccia. On peut s’y rendre en bateau si la mer le permet ou à pieds par un escalier vertigineux de 654 marches à flanc de falaise. Un bon exercice pour le cardio, surtout la remontée. C’est au dernier moment que l’on découvre l’entrée de la grotte à fleur d’eau. La première impression est incroyable : une salle immense où se reflètent dans un lac stalactites et stalagmites. Une visite magnifique.
Alghero, ou l’« Barceloneta Sarda », est une ville fascinante sur la côte nord-ouest de la Sardaigne, réputée pour son ambiance catalane unique. Son histoire remonte à des milliers d’années, avec des traces de civilisations nuragiques, phéniciennes et romaines. Cependant, ce sont les Catalans-Aragonais qui ont laissé l’empreinte la plus profonde au XIVe siècle, transformant la ville en une forteresse stratégique. Cette influence est encore visible dans l’architecture gothique, le dialecte local (l’alguérois, une variante du catalan) et les traditions.
La visite d’Alghero est un véritable voyage dans le temps. Ses remparts imposants du XVIe siècle, parfaitement conservés, offrent des vues imprenables sur la mer et le port.
la Grotte de Neptune est l’une des merveilles naturelles les plus célèbres de Sardaigne. Elle tire son nom du dieu romain de la mer, et à juste titre, car elle est accessible soit par la mer lors d’excursions en bateau, soit par un escalier vertigineux de plus de 600 marches, l’Escala del Cabirol.
À l’intérieur, les visiteurs sont émerveillés par un spectacle de stalactites et de stalagmites aux formes fantastiques, créées au fil des millénaires par l’action de l’eau. La grotte abrite un grand lac salé, le Lac Lamarmora, dont les eaux cristallines reflètent les formations rocheuses, créant une atmosphère presque irréelle. Des salles impressionnantes comme la Salle de la Régia et la Salle du Dôme dévoilent la grandeur de cette cavité souterraine. C’est un site géologique d’une beauté exceptionnelle qui témoigne de la puissance de la nature.