La Bolivie
La Bolivie, est un pays enclavé d’Amérique du Sud entouré par le Brésil, le Paraguay, l’Argentine, le Chili et le Pérou.
Avant la colonisation européenne, le territoire bolivien appartenait à l’Empire Inca, qui était le plus grand État de l’Amérique précolombienne. L’Empire espagnol a conquis la région au XVIe siècle. Pendant la période coloniale espagnole, la région s’appelle « le Haut-Pérou » ou « Charcas ». Après la déclaration d’indépendance en 1809, 16 années de guerre s’écoulent avant la mise en place de la République, du nom de Simón Bolívar.
La Bolivie est une république démocratique, divisée en neuf départements. Sa géographie est variée, comprenant des territoires de la Cordillère des Andes, de l’Altiplano, de l’Amazonie et du Gran Chaco. Le taux de pauvreté est d’environ 39%. Les principales activités économiques sont l’agriculture, la sylviculture et la pêche, les produits manufacturiers, comme le textile, l’habillement, les métaux raffinés, et le pétrole raffiné. La Bolivie est ainsi très riche en métaux comme l’étain, l’argent, ou encore le lithium.
La population bolivienne est multi-ethnique avec des Amérindiens, des Métis, des Européens, des Asiatiques et des Africains. La langue principale est l’espagnol, bien que les langues aymara et quechua soient également fréquentes.
La constitution bolivienne de 2009 reconnaît 37 langues officielles. En raison de cultures différentes, la Bolivie jouit d’une grande diversité dans des domaines comme l’art, la cuisine, la littérature et la musique.
Copacabana
Le passage de frontière avec la Bolivie est le plus rapide depuis 15 mois, en 20 minutes, nous arrivons à Copacabana sur le lac Titicaca; le plus haut lac navigable au monde situé à 3810m.
Le lac Titicaca est pour les indiens des Andes le berceau du premier Inca qui aurait surgi de ses eaux. «L’île du Soleil» est un lieu sacré, comme au temps de l’empire.
De nos jours, on appelle Uros ceux qui vivent sur des îles flottantes. Celles-ci sont fabriquées à partir de roseaux flottants (en fait du jonc Totora) et sont devenues une étape touristique presque «obligatoire», ce qui permet aux habitants de vivre en partie de ce tourisme.
Le chapeau est obligatoire pour les écoliers, afin de les protéger des UV
Au fond, la cordillère royale qui s’étend sur près de 200 km
Copacabana
La Paz
L’arrivée à La Paz est très facile: panaméricaine jusqu’à l’aéroport où se trouve un parking gardé où l’on peut dormir.
L’après-midi se passe dans une rue de La Paz ou se trouvent tous les marchands de pneus, il nous faut remplacer un pneu qui a éclaté dans une rue étroite sur une ferraille qui sortait du sol sur 10 cm de hauteur, tel un couteau pour couper ce pneu! Après avoir fait une douzaine de marchands, dont les grandes enseignes, nous ne pouvons acheter qu’un pneu d’occasion, en bon état qui ne servira qu’en roue de secours. C’est un taxi qui nous guidera pendant près de 2 heures, pour environ 10 euros de course.
Sur le parking, nous rencontrons d’autres voyageurs dont une famille de La Rochelle avec leur «cabana en el camino» entièrement fait main et à l’intérieur…..un poêle à bois. Nous passerons la soirée dans leur cabane avec un saumon d’Alaska.
Ce matin surprise, il y a quelques centimètres de neige. L’aéroport est à 4100m, on a la vue sur la cordillère royale toute enneigée. Nous partons à pied jusqu’au métro-cable qui nous emmène au-dessus des toits pour le centre-ville. Les rues grouillent de monde, des marchands partout, aucune voiture seulement des collectivos et des taxis. On peut tout acheter ici, il suffit de choisir sa rue: Il y a la rue des tissus, la rue des bouchers, celle des jouets, des sous-vêtements, des lavabos et WC, des quincaillers etc. Pierre choisit la rue des téléphones (remplacement de sa vitre cassée) et moi je prends celle des coiffeurs! On peut aussi acheter des feuilles de coca, des fœtus de lama au marché des sorcières, quantités d’herbes aux nombreuses vertus et des breuvages un peu bizarres. Les fœtus de lama sont des portes bonheurs utilisés comme offrandes à la déesse Pachamama par les Aymara (communauté la plus nombreuse en Bolivie). Les tenues sont toujours très colorées et les chapeaux se portent à peine posés sur la tête.
Super journée dans cette ville gigantesque, capitale la plus haute du monde dominée par le majestueux Illimani.
Traversée du lac Titicaca en direction de La Paz
Dans la cabane de la famille de La Rochelle
Une vraie maison roulante
Rue des sorcières
Foetus de lamas
Rue des bouchers
Sajama
Le parc national Sajama est le premier parc national créé en Bolivie en1945, il s’étend autour de la masse imposante du volcan Sajama, le plus haut sommet du pays à 6540m. Le paysage est grandiose, volcans enneigés, lamas et alpagas un peu partout, des petits villages du bout du monde, quelques églises baroques du 16 et 17 siècle, des eaux thermales et des geysers; l’endroit est magnifique, hors des circuits touristiques. Nous dormons dans le village de Sajama, dans la cour d’un hôtel où sont hébergés des jeunes de Perpignan et de Suisse avec qui nous passerons ces deux jours.
Chullpars, tombeaux précolombiens
Terrains façonnés par l’érosion
Arrivée au parc national Sajama
Eglise de Sajama 1610 avec son campanile et toit de chaume
Hotel au toit de chaume
Sajama suite
C’est l’hiver, ce matin, le ciel est bleu mais il fait très froid; en début d’après-midi le vent se lève et accentue cette impression. Ce midi nous avons piqueniqué devant un lac gelé, au milieu des lamas et devant le volcan Sajama après avoir marché le long d’un ruisseau alimenté en eau chaude par un geyser; nous avions les maillots de bain, mais nous n’avons pas eu le courage de nous mettre à l’eau. Dans les maisons, il n’y a pas de chauffage, à cette altitude, c’est la toundra, il n’y a pas d’arbre. Nous prenons notre repas dans la salle à manger de l’hôtel, l’anorak sur le dos et même avec le bonnet.
Volcan Sajama
Les volcans Jumeau Payachatas, marquent la frontière avec le Chili
Notre camp pour 2 soirs
Premier jour au Chili
Nous avons modifié nos plans, les relevés que nous faisons tous les soirs révèlent que la régénération du Filtre à Particules (FAP) ne se fait plus depuis 10 jours que nous sommes au-dessus de 3000m environ. Les particules se brulent quand la température dans le filtre monte au-dessus de 600°C, soit en conduisant à 90 km /h en quatrième soit sur régénération. Jusqu’à présent, les routes de l’altiplano nous permettaient de conduire au-dessus de 90k/h afin de maintenir le taux de charge du filtre à une valeur raisonnable. Mais notre plan de route en Bolivie devait se faire sur des routes en terre où la vitesse ne permet plus de brûler les particules.
Ce matin, la décision est prise de passer au Chili où la route va monter à 4600m avant de redescendre au niveau de la mer et vider le filtre à particules. Un peu plus au sud, nous remonterons au désert d’Atacama situé à 2300 m qui nous servira de camp de base pour retourner en Bolivie, au sud Lipez où au Chili puis passer en Argentine afin de rejoindre Salta mi-juillet.
Donc, nous quittons le parc Sajama après avoir salué nos amis et 15 km plus tard, c’est la frontière avec le Chili.
La frontière sera vite passée, mais 40 km après, nous sommes tous arrêtés au pied du col à cause d’une tempête de neige et nous ne savons pas quand nous pourrons passer…
Les camions en file pour rentrer au Chili
La route nous dévoile de merveilleux paysages à 4600m d’altitude (-1°C)
Hélène discute avec le chauffeur pour savoir si l’on peut remonter la file, ce que nous ferons
Parc National Lauca
Finalement, nous allons passer la nuit à 4500m avec des dizaines et dizaines de camions, autobus et voitures. La police nous dit que la route est gelée au niveau du col et puis il y a des rafales de vent énormes et des averses de neige. Ce matin il fait moins 8, le chauffage marche bien, l’eau ne gèle pas dans le CC et le moteur démarre au quart de tour. A notre réveil, on observe le soleil qui se lève décorant la montagne de ses reflets roses. A 9 heures, seules les voitures de tourisme ont l’autorisation de partir, escortées par une voiture de police du Chili. En haut du col, à 4600m, sur plusieurs km, la route est gelée et enneigée mais en roulant lentement, le col se passe facilement. La partie délicate passée, les policiers nous laissent et nous saluent.
Depuis l’Alaska, nous n’avons jamais côtoyé d’aussi près ces montagnes et ces volcans enneigés sur cette cordillère entre la Bolivie et le Chili; ces 4 jours très frais et très hauts, resteront un des temps fort de notre voyage.
Je m’arrête plusieurs fois en dessous de 3000m pour surveiller la régénération, mais rien ne se passe, je comprends alors que le moteur ne fournit aucune puissance dans la descente, condition nécessaire, je reprends la direction du col, et 20 m après, le statut du FAP (filtre à particule), passe en «heating up», et de suite après, le statut de la régénération devient «active». Je roule à 47Km/h sur 6 km, en seconde, sur une pente à près de 10%, la température dans le filtre monte et reste à 675°C, ce qui va bruler toutes les particules du filtre! Opération réussie.
Ce qui nous étonne, c’est la transition brutale entre la neige et les montagnes arides brulées par le soleil où la pluie ne tombe presque jamais, seuls des cactus candélabres poussent dans cet univers désertique.
Le Chile nous parait très différent des autres pays, ici, pas de costumes traditionnels, pas de restaurants de rue, plus de collectivos (transport en commun) mais de nombreuses voitures particulières, plus de cochons ni d’ânes dans les rues, la vie ressemble beaucoup à la vie en Europe, et les prix sont très élevés.
Ce matin grand soleil
Vigognes
Vigognes
On roule en convoi avec la police devant
On roule en convoi avec la police devant
Place au désert
et aux cactus candélabres
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Sur la route du Salar d’Uyuni
Le salar d’Uyuni, est situé sur les hauts plateaux du sud-ouest de la Bolivie. Cette étendue de sel est située à 3 658 mètres d’altitude. Avec une superficie de 10 582 km2, elle constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète. Ses dimensions sont de 150 kilomètres sur 100.
Le salar d’Uyuni est balayé par des vents constants soufflant de façon relativement continue durant toute l’année. Entre janvier et mars, les précipitations inondent les bords du salar d’Uyuni, qui peuvent être recouverts d’une trentaine de centimètres d’eau, sur cette étendue presque absolument plate.
Nous rejoignons la ville d’Uyuni, après 250 km de bonne piste en Bolivie, qui traversent des plateaux enneigés, ici, partout où les yeux se portent, on trouve des volcans qui ont façonnés ces paysages vraiment grandioses; cet environnement est vraiment à la hauteur des parcs nationaux Américains, nous avons le privilège de le traverser en ne rencontrant que très peu de monde.
Je surveille le niveau de charge du filtre à particules, sur cette route, il se remplit de 8% tous les 100km, sur le salar, le taux est de 95%, sachant que j’ai déjà roulé avec 160%. A suivre…
Avant de rentrer sur le salar, nous faisons laver et huiler le bas de caisse pour le protéger du sel, ce n’est pas très écologique, mais espérons le assez efficace.
La rentrée sur le salar n’est pas facile, un camping car Allemand est enlisé dans une salière remplie d’eau, des locaux l’aident avec un tracteur. Nous attendons qu’un 4×4 local passe pour le suivre, les premiers 100m, il y a environ 30 cm d’eau et aucune visibilité sur le chemin à suivre; mais on passe et ensuite, ce n’est que l’embarras du choix pour rouler sur le salar. Map.me est très utile car il nous donne les différentes routes à suivre, nous roulons moins d’une heure avant que le soleil ne se couche, puis on se gare au milieu de nulle part, dans le plus grand jardin de sel au monde. C’est notre seconde nuit sans aucun bruit, aucun voisin, ni passage.
Ce matin, il fait -8°C, le moteur démarre au quart de tour, le lever du soleil est magique.
La piste traverse des paysages somptueux sur 250 km
On se croirait dans les parcs nationaux aus USA
Nous arrivons sur le Salar d’Uyuni en fin d’après-midi
Bivouac au milieu du salar, la nuit va être fraiche
Salar Uyuni
L’ile Incahuasi, en quechua « la maison de l’Inca », est une colline entourée par le salar d’Uyuni en Bolivie. Elle se transforme temporairement en île lorsque l’eau recouvre l’étendue de sel quelques jours dans l’année. C’est une destination populaire pour les touristes qui visitent la région.
Cette île désertique de corail est recouverte de centaines de cactus dont la taille peut excéder 12 mètres ; la croissance de cette espèce de cactus est d’environ un centimètre par an.
Et le FAP? J’ai essayé de réduire le taux de charge en montant un col de 3700m à 4200m sur 14km, mais la charge n’était pas suffisante, la température max atteinte a été de 575°C dans le pot, ce qui est insuffisant pour bruler les particules (675 °C en mode régénération), j’ai réduit le taux de charge de 9% seulement. A suivre
Laguna Turquin
Suite du FAP: j’ai suivi les préconisations pour nettoyer le FAP avec la bombe Wurth, remonté le col pour faire chauffer le pot, mais rien, pire, on a augmenté la charge de 3 points!
Heureusement, je peux encore rouler plus de 300km sans dépasser le taux de charge de 150%, ce qui m’autorise à rentrer au Chili. Avec la réserve de 155 litres de diesel, nous n’aurons pas de plein à faire coté Bolivien, cela évitera les gros risques liés à leur essence de mauvaise qualité.
Avant de quitter Uyuni, sur la route du marché, nous rencontrons 3 jeunes Bolivien et Brésiliens, qui viennent de traverser la Bolivie depuis Sajama jusqu’au Salar d’Uyuni incluant la traversée du salar en vélo. Nous prenons un café ensemble et échangeons sur nos voyages, avant de faire une photo souvenir. Et surprise, nous revoyons aussi des Savoyards rencontrés au Pérou.
Avant la frontière Chilienne, nous bivouaquons à 4200m, devant un lac gelé, entouré d’étranges formations rocheuses.