Kite à Jericoacoara et Préa plage
Nous reprenons la direction de Jericoacoara pour une troisième leçon de kite et retrouvons Giovanni, le vent est faible, il me propose sa planche qui est plus grande que la mienne et offre une meilleur portabilité dans ces conditions. J’arrive à traverser la lagune et prend plaisir à travailler le waterstart. Le retour au camping se fera avec son buggy et les cheveux aux vents. Ce fut un réel plaisir d’apprendre avec Giovanni qui en plus d’être sympathique possède une bonne approche dans l’enseignement du kite.
Plage du Préa Lagoa Azul
Parc National Jericoacoara Photo avec le patron du camping et Giovanni
Kite Lagoon
Icarai avec nos amis Adam et Andréa
C’est avec plaisir que nous retrouvons nos amis Adam et Andréa, rencontrés dans le sud de l’Argentine deux mois plus tôt. Nous acceptons volontiers de poser le camping-car dans le jardin de la propriété familiale devant une belle maison au toit de palmes.
Icarai est un petit village de pêcheurs moins fréquenté que Jéricoacoara, mais tout aussi agréable. Le village est cerné de cocotiers et bordé de jolies plages tranquilles où s’alignent des éoliennes, cet endroit est très prisé par les kites surfeurs pour ses eaux calmes et son vent régulier.
Les pêcheurs utilisent encore un voilier traditionnel, la jangada, pour aller pêcher; son gréement, similaire aux voiles latines, est astucieux. L’ensemble pouvant s’incliner pour améliorer la prise au vent en modifiant l’emplanture du pied de mât. Ces embarcations archaïques, d’un équipage de deux à six pêcheurs, ne possèdent aucune sécurité ni aucun abri. Si une Jangada chavire, ce qui s’avère courant, il faut la redresser en dé-gréant la voile pour repartir en ayant perdu tout ce qui n’était pas saisi (attaché) à bord. Certains pêcheurs n’ont pas les moyens de s’acheter un bateau et sont obligés de le louer.
D’autres pêcheurs utilisent un filet qui est trainé sur le fond de la mer pour attraper de petites crevettes. D’autres pêchent en solitaire au filet ou à la canne.
Retour d’une après midi de kite Dans le jardin familial de Adam et Andréa
Pêcheurs de crevettes
Jangada , bateau traditionnel du nord est Brésil
Ambiance du samedi soir avec les restau de rue
Icarai
Pêcheur au filet
Ils rentreront quand le seau sera plein Les femmes de pêcheurs vont vendre le poisson à l’arrivée du bateau
Mundau
Nous quittons Icarai pour nous arrêter 50 km plus loin dans le village de Mundau, petit village traditionnel de pêcheurs, entouré de dunes à l’embouchure du rio Mundau. Ici tout est calme et paisible, le tourisme n’a pas encore atteint ce petit paradis. Nous bivouaquons sur la place du village devant un restaurant de rue où la dame est ravie de nous servir son poisson. Ce matin, beaucoup d’activité sur la plage avec l’arrivée des pêcheurs sur les jangadas multicolores et des filets remplis de poissons. Ici tout le monde s’entraide pour accueillir les bateaux, retirer les poissons et replier le filet. Nous admirons ces hommes qui partent sur une mer formée, après avoir mis le safran et la dérive, ils bordent les voiles et prennent la direction du large pour poser leur filet, c’est une vrai prouesse que de rester debout sur ces frêles embarcations, qui ressemblent plus à des petits radeaux.
Ce soir, nous avons la visite inattendue de 5 policiers spéciaux (Police militaire du Brésil) armés et en grosses motos. Ils patrouillent dans le coin et sont basés à Fortaleza, on discutera un long moment avec eux et ils se prêteront volontiers à une séance photos dans une ambiance très conviviale.
Mundau
Le coin des pêcheurs
Retour de pêche tôt le matin, tout le monde s’affaire
Lagoinha
Les villages se suivent mais ne se ressemblent pas: Lagoinha est petit village partagé entre la plage et la cité qui domine sur la colline. Son activité est très orientée sur le tourisme avec de nombreuses plages et leurs parasols mais conserve de nombreuses Jangadas qui partent pêcher tous les matins et en fin d’après-midi. Je rencontre André un Brésilien du village voisin qui parle anglais, espagnol et français, il me donne 2 heures de cours sur le lac Jegue (lac des ânes) et me fait progresser pour remonter au vent.
Depuis une semaine la saison des pluies est terminée et a fait place au soleil et au vent qui vont briller et souffler jusqu’à fin décembre. Le soleil se couche à 18H00 aussi nous avons le rythme de nous lever plus tôt peu après 6 heures. Les journées se passent au rythme Brésilien pas trop vite le matin et pas trop d’efforts l’après-midi.
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A noter en milieu de vidéo, le départ à la pêche d’une Jangada avec le filet qui prend la moitié du pont du voilier.
Cours de kite sur ce lac
Paracuru
Après midi Kite
Lagoinha,
Journée pêche
Nous avons pris un taxi, un quad en fait pour traverser les dunes jusqu’au lac avec le matériel de kite mais le vent était trop faible, tant pis, le lac est joli et la balade en quad était sympa aussi.
On achète des crevettes pour essayer la pêche mais pas de succès. Cela fait déjà un mois que nous sommes sur cette côte ( nous n’avons fait qu’un seul pleind’essence) et cela fait une semaine que nous sommes à Lagoinha, ce village nous plait bien. Les habitants commencent à nous connaitre, les pêcheurs viennent nous vendre des langoustes, ici, dans les restaus la langouste est presque un menu ordinaire, il y en a partout et pour un prix plus qu’abordable.
“Le gardien de vie” ou maitre nageur
Libélulles au coucher du soleil
Paracuru
Aujourd’hui, 2 belles rencontres, la première ce matin à Fortaleza, qui est la cinquième ville du Brésil par sa taille, nous devons nous y arrêter pour installer une bouteille de gaz locale car ici, on ne peut pas recharger les bouteilles étrangères. Nous nous arrêtons dans un magasin de bricolage, la personne au comptoir me dit ne pas vendre de détendeur mais il quitte son poste et m’accompagne 100m plus loin là où je peux trouver un détendeur et les accessoires. Puis n’ayant pas de bouteille de gaz, il prend son téléphone et appelle un livreur de gaz qui sera là 10 minutes plus tard sans que j’ai à me déplacer et ils m’aideront à l’installer dans une ambiance très sympathique.
Seconde rencontre à Paracuru, nous sommes attirés par une grande jangada et abordons le pêcheur très fier de nous montrer son bateau «Bolinha» qu’il est en train de repeindre. Il a tenu à le gréer devant nous pour nous le présenter sous voile. Rogielo pêche depuis l’âge de 12 ans, il part après demain pour 6 jours de pêche en mer avec 3 autres pêcheurs. Il amène de la glace pour conserver les poissons et partagerons la petite soute du bateau pour dormir 4 heures par nuit. Il navigue sur une distance de 30 à 60 km et il est courant de rencontrer des baleines qui viennent souffler à coté de leur embarcation. Il lui est arrivé par 4 fois de chavirer puis de dériver sur plusieurs dizaines de km.
Rogielo trouve extraordinaire que 2 français viennent sur cette plage et que l’océan atlantique soit le même en France et au Brésil. De telles rencontres enrichissent la journée et le voyage.
Bolinha, grande jangada à Parajuru Le livreur de gaz “à domicile” et le gars qui m’a aidé ce matin
Ancre en bois avec une pierre de lest
Rogielo, fier de me montrer son beau bateau
Canoa Quebrada
Voilà 2 jours que le vent n’est pas au rendez-vous, nous avons reporté un cours de kite à demain sur ce beau site de Fortin, dans les lodges Jaguaribe et en profitons pour aller passer la soirée à Canoa Quebrada. Ancien RDV des hippies dans les années 70, le village est perché sur une ligne de falaises de roches rouges que survolent une ribambelle de parapentistes. A l’origine, ce n’était qu’un hameau de pauvres pêcheurs et à la suite du tournage d’un film «le grabuge», les hippies Brésiliens s’y installent suivis par des babas cool des Pays Bas et d’Angleterre. En 1994, la construction de la route bitumée désenclave le village mettant fin à l’époque peace & love. Canoa se transforme alors en petite station balnéaire branchée, traversée par une rue principale pleine de bars restaus et boutiques où les habitants et touristes se rencontrent le soir sur l’avenue principale que l’on surnomme « Brodway ».
Vue aérienne des lodges Jaguaribe (du même nom que le fleuve)
Plage de Canoa Quebrada
Jaguaribe
Cours de kite
C’est aujourd’hui mon troisième anniversaire dans le voyage: 60 ans en Alaska, 61 au Chili et 62 au Brésil; les enfants nous ont offert un repas et ce sera une langouste! Les conditions de vent sont au rendez-vous pour une leçon de kite, nous partirons avec David, mon prof, remonter au vent en direction de Canoa puis nous traverserons toute la baie, presque 2 km de large pour revenir ensuite en vent arrière au lodge Jaguaribe. Ce soir, nous logeons à «la maison Blanche», chez Ludovic, un français installé depuis 9 ans et rencontré dans le village.
La maison Blanche
Le jardin de la maison Blanche Les bougies des 62 ans avec Ludovic et Hélène
Les pêcheurs rentrent du large toutes les après_midi