De Saint Paul de Vence à Ushuaia

 

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Iza

22 mars 2018

Nous sommes dans la province de Sugamuxi qui signifie la vallée du soleil; au-delà du fait qu’Iza soit un village charmant, tous les dimanches, il est de tradition d’assister au marché. Un marché insolite car ici les fruits ne se retrouvent en effet pas sur les étals, mais dans des préparations pâtissières. À Iza, le dimanche c’est le marché aux desserts.

La plupart des gâteaux comprennent une base de génoise et de crème auxquels sont ajoutés différents ingrédients tels que l’arequipe (confiture de lait), du bocadillo (pâte de fruit de guayaba), du milo (chocolat en poudre), des Oreo ou de nombreux fruits de la région (mure, guayaba, pêche, fraise, papaye, coco…).

Avec le café local, (tinto), nous choisirons un gateau avec des fruits de la passion (maracuya) et confiture de lait.

On trouve ici une végétation que l’on connait bien, oliviers, eucalyptus, sapins qui poussent à plus de 2500m, la température a bien chuté, il faisait 10°C ce matin et 20 en journée. Notre camping se trouve dans une ferme, ici, les vaches sont bien grasses, elles trouvent une herbe très riche, ce qui n’est pas le cas dès que l’on perd en altitude.

Arrivée au camping, Hélène va rencontrer les propriétaires, 6 euros la nuit

360 Volcan Tungurahua

Mongui

23 mars 2018

Nous vous présentons un exemplaire des fruits que nous trouvons sur les marchés, il faut savoir que les prix affichés sont en pesos 3500 pesos valent un euro

Ville de Mongui célèbre pour la fabrication de ballons de foot

Fabrication de ballon traditionnel cousu main, chaque ballon représente 2 heures de couture payé 2 euros, pour un ballon qui sera vendu 100 euros, ce travail apporte un revenu régulier à ces familles du village habituées à travailler la terre. Malheureusement la fabrication artisanale a été remplacée par une industrie moderne qui produit des ballons avec des facettes collées sans aucun charme.

J’apprends à coudre un ballon avec l’aide d’un pro

Paramo d’oceta

24 mars 2018

Avec notre guide Félix et 5 jeunes, 2 Françaises, 2 Colombiennes et un Espagnol, nous partons ce matin à 7 heures depuis la place du village à 2900m pour le Paramo, une randonnée de 16 km qui nous mènera à 3900m d’altitude, c’est un endroit qui se mérite, car le dénivelé est important mais nous n’avons pas ressenti de manque d’oxygène. Nous découvrons à perte de vue, des collines recouvertes de végétation hors du commun, faites de Frailejones centenaires, de mousses multicolores, de lichens. La météo n’était pas trop de la partie, à peine arrivés sur le col à 3900, l’orage a éclaté et nous sommes redescendus pour manger en dehors des crêtes. Felix, notre guide et conteur nous a raconté des légendes et nous a montré les plantes utilisées autrefois. Ce fut une randonnée unique, pour notre premier presque 4000m dans un paysage Colombien exceptionnel. Cet écosystème est très protégé et ne peut se faire sans un guide.

Bassin de cérémonies rituelles Pierres du peuple Muiscas

Table des sacrifices

frailejones poussent de 1 cm par an et fleurissent en novembre donnant un spectacle féerique

Ces pieds sont plus que centenaires

Mongui

25 mars 2018

Dimanche des rameaux Félix, notre guide révise son anglais

Mongui

26 mars 2018

San Fransisco

29 mars 2018

Nous avons passé une journée à Bogota pour passer commande de 4 pneus qui seront montés mardi prochain à Bogota, car ce jeudi, vendredi, samedi et dimanche sont fériés pour les fêtes de Pâques. Chez le concessionnaire Mercedes, nous avons trouvé toutes les pièces pour la prochaine maintenance, ainsi que l’huile et de l’adblue, elle devrait se faire dans 3000 km peut être au Pérou.

Cela nous donnera l’occasion de revenir à Bogota pour visiter la vieille ville et le musée de l’or, nous avons préféré venir 3 jours à la campagne dans la ville de San Francisco à une heure de route de Bogota ou nous retrouvons une végétation tropicale avec bananiers, orangers, hibiscus, … mais il pleut, c’est la saison des pluies qui commence.

Paques est la fête la plus importante de l’année, tout le pays est en ébulition, les Colombiens sont en vacances et sont nombreux à quitter la capitale et les grandes villes pour ces 4 journées.

Etudiants Colombiens, ils n’avaient jamais vu de camping car

Zipaquira

30 mars 2018

Les gisements de sel des montagnes de Zipaquirá sont datés de 200 millions d’années; ils ont été ramenés vers la surface à la fin de l’ère tertiaire, il y a 30 millions d’années, pour finir concentrés là où on les trouve aujourd’hui. Sous la pression et la chaleur, le sel se déplace de manière similaire aux glaciers et perd donc ses traces de stratification, créant une masse homogène de sel.

L’accumulation des dépôts de sel a formé des montagnes dépassant en hauteur le niveau du plateau, ce qui facilita le creusement de tunnels pour exploiter les-dits gisements. Il existe des preuves d’anciennes exploitations antérieures à l’arrivée des conquistadors espagnols au XVIesiècle.

Les mines étaient déjà un lieu de culte aménagé par les mineurs avant la construction de la cathédrale en 1954, laquelle fut dédiée à Notre Dame du Rosaire, sainte patronne des mineurs dans la religion catholique. La première cathédrale comportait trois grandes nefs (avec des colonnes improvisées) dominées par une grande croix éclairée. Avec le temps, les conditions de sécurité ne furent plus assurées et la cathédrale dut fermer en 1990. En décembre 1995, on inaugura alors la cathédrale actuelle.

360 de la place

Bogota

1 avril 2018

Nous sommes le dimanche de Pâques, les rues de Bogota sont désertes, nous trouvons un parking sécurisé pour le camping-car à 200 m de l’hôtel, ou nous passerons 2 nuits. Bogota se trouve au centre de la Colombie à 2640 m d’altitude ce qui en fait la troisième plus haute capitale du monde après La Paz en Bolivie et Quito en Equateur.

Nous visitons le musée de l’or qui abrite la plus importante collection d’orfèvrerie pré-hispanique du monde avec près de trente-cinq mille objets en or et en tombac (alliage de cuivre et zinc) et près de trente mille autres en céramique, en pierre, en coquillage, en os et en textile.

Puis, nous visitons le Musée Botero, musée d’art situé dans le quartier de La Candelaria, le centre historique et culturel de Bogota, Il contient une collection de nombreuses œuvres données à la Colombie par l’artiste Fernando Botero avec l’intention de diffuser les arts et la culture dans son pays natal. On y retrouve 123 créations de Botero lui-même et 85 œuvres d’autres artistes comme Max Beckmann, Pierre Bonnard, Marc Chagall, Salvador Dalí, Joan Miró, Pablo Picasso ou Auguste Renoir, parmi les plus célèbres.

Le quartier de la vieille ville est très animé, l’ambiance est très colorée et musicale, le centre est laissé aux piétons et le dimanche, les musées sont gratuits!

Laguna de Guatavita, avant la pluie

Place Bolivar, héros de l’indépendance. Jardin du musée Botéro

Un clin d’oeil à notre village

Guatavita

3 avril 2018

Nos pneus ont 2 jours de retard, il faut maintenant attendre jeudi. Comme nous avons fait le tour de Bogota, nous préférons passer 2 jours dans les environs au bord d’un lac qui est bien plus tranquille.

Le lac Guatavita, selon une légende Muisca, fut créé par la chute d’une météorite transportant un Dieu en or qui s’installa au fond du lac qui devint alors un lac sacré. Le chef tribal avait pour coutume de jeter dans ce lac des offrandes précieuses. Cette coutume provoqua une ruée vers l’or des Espagnols et de bien d’autres étrangers. Au fil des années, beaucoup d’efforts furent vainement déployés pour repêcher des trésors. Au XIX siècle, une compagnie anglaise parvint même à assécher le lac, mais découvrit seulement une vingtaine d’objets. Dans les années 1940, des plongeurs américains entreprirent une nouvelle chasse aux trésors, les autorités Colombiennes finirent par interdire ce genre de pratique. Le lac est aujourd’hui un lieu de détente prisé par les citadins, entouré d’eucalyptus et de mimosas, un club de voile nous accueille sur un camping au bord de la rive.

Mimosas, début de la floraison

Tenue typique de montagne

Bogota

6 avril 2018

La vie quotidienne en Colombie

Elle commence toute l’année avec le lever du soleil vers 6 heures du matin, les rues sont déjà très animées, les transports tournent à fond, laissant derrière eux de grand panaches de fumée; les enfants partent à l’école, le soleil se couchera 12 heures plus tard vers 18 heures; étant proche de l’équateur, les amplitudes horaires varient peu et les saisons n’existent pas, nous parlons de saison de pluie ou saison sèche.

Les Colombiens sont très polis, ne disent jamais non, exemple quand on demande si la route est bonne, on nous dit oui, bien qu’elle soit en mauvais état, si les pneus sont arrivés, réponse oui, mais nous attendons depuis une semaine, dire oui, serait un réflexe de survie. La religion est très présente dans leur vie et leurs expressions, la conversation se termine souvent par une bénédiction à notre égard et un souhait de bienvenue.

A Bogota, on pourrait faire ses courses sans sortir du véhicule, boissons, fruits, sandwiches, savons, jouets, et autres peuvent s’acheter aux feux rouges.

Ici, tous les repas commencent toujours avec de la soupe, puis le riz, les haricots, la banane frite, le yuca font part des incontournables avec au choix, le poulet, bœuf et porc, servi avec une boisson à base de fruits. Ces repas à midi, si vous les prenez dans un restaurant local, au menu du jour, ne vous couteront que 3 euros en moyenne; le soir les restaurants ferment vers 19 heures.

Le sucre est remplacé par la panela, l’ingrédient est le jus de la canne à sucre (ou vesou), qui est cuit à haute température pour donner une sorte de mélasse, ensuite refroidie en pains, utilisée pour faire une boisson. Le café local, «le tinto» se boit d’ailleurs très sucré.

En discutant avec les Colombiens, ils sont soucieux de ce que l’on pense de leur pays, le sujet tabou est la drogue qui a failli détruire le pays, c’est une page qu’ils veulent tourner parce que la Colombie a été en tête de la lutte contre la production et le trafic de drogues depuis plus de 30 ans: (les commentaires d’Adriana Aristizábal dans le Huffington Post)

-Parce que cette guerre a coûté à la Colombie plus d’un million de vies;

-Parce que les terroristes ont planté plus de 100 000 mines terrestres qui ont mutilés des milliers de civils dont des enfants, des soldats, des policiers et les agriculteurs;

-Parce que cela nous a coûté la destruction de la forêt amazonienne, la pollution des cours d’eau, l’enlèvement de plus de 5000 personnes et le recrutement forcé de plus de 14.000 enfants ;

-Parce que le trafic de drogue a renforcé les groupes terroristes et le crime organisé contre qui nous nous battons sans relâche depuis près de cinq décennies;

-En raison de ces problèmes la Colombie a presque fait face à son autodestruction;

-Parce que la Colombie dépense des milliards de dollars chaque année pour lutter contre le terrorisme, la production et le trafic de drogues – c’est de l’argent que les agriculteurs et les paysans dans les régions les plus reculées et les plus pauvres ne peuvent pas profiter dans les écoles, les hôpitaux et l’eau potable;

-Parce que 200 millions d’utilisateurs de drogue dans le monde entier nourrissent ce sale business qui produit plus de 350 millions de dollars par an;

-Parce que le trafic de drogue est un cancer qui a conduit la Colombie en phase terminale. Et parce que l’immense désir de vaincre cette maladie pousse une nation à vouloir renaître. La Colombie a enduré une longue lutte et sa propre chimiothérapie métaphorique, et a essayé d’exterminer cette maladie agressive et désagréable.

Mais ce même article précise que la Colombie est actuellement l’un des pays les plus prometteurs en Amérique latine, avec une croissance dans le tourisme, les investissements étrangers, l’éducation, un processus de paix qui va bientôt commencer à porter ses fruits et une équipe de football qui les rend très fiers.

Personnellement, il y a 2 ans, quand nous préparions notre voyage, nous avions hésité à mettre la Colombie sur notre itinéraire, mais aujourd’hui, après un mois dans le pays, c’est une vraie découverte de la nature, des gens, des villes coloniales, et de la capitale Bogota qui nous a séduit avec ses musées et ses parcs.

Ne nous croyez pas isolés dans une grande mégapole, nous avons passé la soirée d’hier avec nos amis Sarah, Jean Philippe et leurs enfants, dans un restaurant – épicerie – bar et aujourd’hui, nous allons retrouver nos amis Ana et José venus d’Espagne, rencontrés à la frontière Honduras – Nicaragua en novembre et qui se retrouvent à Bogota pour des besoins administratifs.

Bogota

C’est grâce aux pneus qui étaient à changer que nous sommes restés une semaine sur Bogota avec tout le loisir pour visiter cette capitale et ses alentours. En effet, les pneus étaient en stock à Baranquilla, à 960 km de Bogota, et comme c’était la semaine sainte, il aura fallu une semaine pour les récupérer.

Lors du contrôle de l’alignement, il est apparu qu’une des lames de suspension arrière était déplacée, nous avons pris rendez-vous dans un garage qui est spécialisé dans l’entretien des Sprinter notamment des amortisseurs. Les mécanos nous ont conseillé de démonter la lame de suspension avant, pour corriger un problème chronique sur les sprinter des pions de centrage qui se cisaillent. Les conditions de travail sont limites, sans protection des intempéries, au milieu des flaques d’eau. La facture est composée du matériel, qui se paye au comptoir des pièces détachées et la main d’œuvre se discute avec le mécano; le tout nous coutera 120 € pour 6 heures de travail et un peu de matériel.

A gauche, la boite à outils dans un bidon coupé en deux

Rendez vous des sprinters, ils seront pas moins de 6 dans la matinée Les pions remis en place

Equilibrage et changement des pneus José et Ana nous ont rejoint, on les avait quitté au Nicaragua

Guatapé

7 avril 2018

Nous quittons Bogota pour rejoindre Medellin, la route monte et descend au rythme des cordillères que nous traversons, il nous faudra plus de 7 heures pour faire les 400km de route, on retrouve une température agréable de 25 °C et du soleil jusqu’à l’orage du soir. On campera 2 nuits sur un parking surveillé à proximité du centre de Guatapé.

La piedra del Penol est un rocher monolithe de 220m de haut et pour arriver au sommet il faut monter environ 700 marches et arrivés là-haut c’est la récompense, nous sommes sous le charme de toutes ces petites iles formées au milieu du lac!il y a des endroits comme ça dans le monde ou on se verrait bien habiter.

Dans les années 80, le gouvernement a décidé d’inonder 50% du village et des champs afin de créer un complexe hydroélectrique d’où la construction d’un barrage. Il s’en suivit un exode partiel puis une mobilisation des habitants du village pour le reconstruire, paver les rues et en faire ce qu’il est aujourd’hui. Guatapé est encore une étape coup de cœur.

360 pris avec le drone

Guatapé

8 avril 2018

Les maisons sont toutes peintes avec des couleurs vives et le bas des maisons est orné de Zocalos: ce sont des peintures en relief représentant l’histoire des habitants, leur travail, mais aussi des fleurs, des animaux ou des motifs géométriques. Tout cela donne un ensemble riche en couleurs et une atmosphère de fête. On aime beaucoup cette ambiance du dimanche sur la place centrale quand les anciens le chapeau sur la tête viennent discuter, jouer aux cartes pendant que d’autres vont à la messe, mangent des glaces ou des gâteaux. D’autres encore profitent d’activités nautiques qui se sont développées sur le lac.

Le défilé des tuk tuk multicolores et pétaradant dans les rues du village est aussi une belle attraction.

Colombie

Colombie 3