Au poste de frontière de San Miguel, les formalités ne dureront que 30 minutes, le douanier Equatorien est triste que l’on ne soit resté que 6 jours dans son pays, mais il comprend mieux quand on lui dit que nous avions passé presque un mois l’an dernier.
La Colombie est la continuité de l’Equateur, c’est beau, c’est propre, c’est vert et les gens sont toujours aussi accueillants. Les 2 premiers jours, la route n’a pas été facile avec beaucoup d’éboulements en raison de la pluie et des routes en mauvais état et quelques tronçons de piste. Par le canyon de Chicamocha, il nous faudra plus de 7 heures pour faire moins de 200 km du aux centaines de camions qui roulent dans les 2 sens, ce qui nous limite à 30 km/H.
De nombreux réfugiés Vénézuéliens, des familles avec des enfants en poussettes ou dans les bras marchent le long de cette route dangereuse pour trouver un pays d’accueil et une vie meilleure.
Plantation d’ananas
Chapelets de granadillas
Plantation de café
Zapotes , à déguster ou à boire en jus de fruits Café pur Colombie
Villa de Leyva
Le 12 Aout 2019
Villa de Leyva est une belle ville coloniale que l’on revoit avec plaisir, nous y fêterons notre anniversaire de mariage par un bon repas sur la plazza mayor. Depuis que nous sommes rentrés en Colombie, le temps est pluvieux et frais, mais plus on monte vers le nord, plus l’altitude diminue et les températures montent autour de 30 degrés.
Charmante friandise qui ressemble au nougat (sucre de canne et cacahouètes)
Culture de coton
Villa de Leyva
Camping El Portal
Ce camping est l’un des plus beaux d’Amérique du sud, fleurs, oiseaux, rivière, cascade, piscine et tranquillité, nous y retrouvons un français solitaire et un couple d’Américains qui après 2 ans en Afrique vient découvrir l’Amérique du sud.
La suite se passera sur une aire de dépannage avec un mécano fort sympathique qui va remplacer un soufflet de cardan qui s’avèrera avoir été mal monté par Mercedes à Asunción au Paraguay. La pièce de remplacement n’est pas d’origine mais assez proche en dimension. Le patron l’a faite venir de la grande ville d’à côté. Les gens sont très empressés pour nous aider et trouver une solution. Le mécano qui a travaillé une journée nous demande 40 euros de main d’œuvre et 45 euros de pièces. Il nous a raconté avoir commencé à travailler dans les champs à l’âge de 7 ans et n’a jamais été à l’école et ne savait ni lire ni écrire. Ce fut un bon moment de partage d’expérience et de travail avec ce monsieur.
Les mangues seront mures en décembre
Nord de la Colombie,
Riohacha
Le 19 Aout 2019
De retour sur la côte Caraibe, au nord de la Colombie, la chaleur est torride, près de 39°C en journée et 29°C le soir avec beaucoup d’humidité. Le vent soufflant de terre (offshore) rend la pratique du kite dangereuse, nous trouvons un lac qui ne fait pas rêver mais se prête bien à la pratique du kite. Tous les jeunes du village viennent gentiment nous voir, nous leur donnons un sac de vêtements, malgré la chaleur, ils repartent avec des polaires sur le dos super contents.
La nuit de camping à Riohacha sera agrémentée d’une anecdote mémorable qui heureusement arrive en fin de voyage. La Colombie a un réseau en 110 volts et j’utilise un transfo 220 volts et je connecte le camping-car en dernier après m’être assuré que tout est correct. Mais après un moment, le courant tombe et je vais voir le responsable du site qui reconnecte le câble sur une autre prise qui elle distribuait du 220 volts. Grosse fumée dans le camping car ou tout l’équipement 220 a vu passer du 440 et ne marche plus! Seul heureusement le climatiseur a résisté et nous donne une température clémente dans la cellule tous les soirs. Les appareils fonctionnent encore en 12 volts ou avec le gaz ce qui limite l’impact de ce problème, nous aurons de grosses réparations à faire à notre retour en France.
Plus au sud, une petite crique est plus abritée des grosses chaleurs, nous sommes installés depuis quelques jours dans un beau camping sous les cocotiers au bord de la plage en mode tranquillos c’est les vacances.
Cote Caraibe
Le 26 Aout 2019
Nous avons quitté notre camping pour passer 2 jours près d’un lac qui se prête à la pratique du kite et prendre une nuit d’hôtel car il n’y a pas de camping sécurisé dans ce coin. Dans cet hotel nous rencontrons un Varois qui tient une boulangerie de pain et viennoiserie dans la ville à coté et accroche ses banderoles de l’OM à l’entrée du restaurant. Nous irons demain faire provision de bon pain, car c’est difficile d’en trouver sans fromage et croustillant. Ce weekend, le camping s’est rempli d’Européens, certains attendent le bateau comme nous et d’autres viennent de débarquer à Carthagène. Pierre découvre une nouvelle activité: celle de ne rien faire et c’est pas facile, il manque d’entrainement!
Orage sur la plage
Néerlandais, Français, Belges et Suisses Notre hotel à Riohacha
Cartagena,
le 04 Septembre 2019
C’est la dernière semaine avec notre camping-car en Amérique du sud, la boucle est bouclée, le voyage se termine à Cartagena où nous débarquions le 25 février 2018. Ces derniers jours sont consacrés au nettoyage et au rangement du véhicule tout en profitant de la plage sur la mer des Caraibes. Il fait vraiment très chaud, la clim tourne toute la nuit, il n’y a que très peu de vent et donc pas de kite comme on l’avait espéré. Le départ demain est prévu à 8 heures pour aller remplir les papiers avec la compagnie maritime et samedi matin le CC doit être au port à 9 heures. Le contrôle par la douane aura lieu 24 heures avant le départ du bateau prévu mardi 10 septembre. Le suivi du Crystal Ray, sur Marine Trafic indique une arrivée du bateau le jour prévu. A partir de samedi, nous troquons le camping-car avec un appartement à Cartagena avant de prendre l’avion du retour le 13 septembre pour Madrid via Bogota.
Cartagena
Le 08 Septembre 2019
Dernier camp, départ pour le port Notre appartement pour 6 jours au 28iéme étage
Cartagena (suite)
Le 09 Septembre 2019
Controle anti drogue, je dois tout sortir et étaler par terre pour que le chien puisse renifler
On le retrouvera dans 3 semaines à Bremehaven en Allemagne.
Aujourd’hui, c’est le 805ième jour et le dernier du voyage qui s’est déroulé sans aucune difficulté majeure, que du plaisir à rencontrer des gens sympathiques tout au long des 18 pays traversés et des 114335 km parcourus. Nous avons su nous adapter à chacun des pays, leurs cultures, leurs langues, aux conditions de route parfois très difficiles, aux saisons, à l’altitude en très haute montagne (plus de 5000 m). Nous avons appris à trouver de l’information sur les réseaux sociaux puis à partager notre expérience en échangeant avec des voyageurs du monde entier, en vélo, à pieds, en sac à dos, en camping-car… jamais seuls, d’innombrables rencontres au fil de la route où se tissent des liens d’amitié.
Des expériences inoubliables: la moto neige au Canada et la pêche sur un lac gelé, l’accueil de nos amis Canadiens dans le New Brunswick, la pêche aux saumons en Alaska, une virée dans le camp de pêche d’un village amérindien, le survol du Denali et l’atterrissage sur un glacier, la pêche aux saumons ; au Yukon, la rencontre avec un grizzli qui est venu se frotter au CC; les vacances avec nos enfants dans les parcs de l’Utah et la Patagonie, les cités Maya du Mexique et les cénotes, la barrière de corail au Bélize, la traversée de l’Amérique centrale , le salar d’Uyuni et le sud Lipez en autonomie avec notre CC, le Machu Pichu, la carretera austral au Chili, ses glaciers, ses lacs et la pêche à la truite, les baleines en Argentine et le face à face avec un puma un soir de l’été austral; les volcans sublimes de l’Equateur d’Argentine et du Chili, du Guatemala et Nicaragua; l’apprentissage du kite au nord est Brésil, la rencontre avec madame Kristine Tompkins au milieu d’un désert, la Colombie une grande et belle découverte, une arrivée émouvante à Ushuaia avec d’autres familles Françaises et tant d’autres choses encore et partout un accueil extraordinaire dans tous les pays!
Mais nous avons vu aussi beaucoup de pauvreté et de misère, les Vénézuéliens qui fuient leur pays et marchent le long des routes nous ont beaucoup touchés et on se dit que nous avons beaucoup de chance d’habiter un beau pays comme la France où il y a de l’eau chaude et de l’électricité dans les maisons, des trottoirs et un réseau routier sans ripio ni routes défoncées, des services de santé performants, un enseignement de qualité, des retraites qui nous sont payées, une sécurité sociale… même si tout n’est pas parfait.
Nous sommes heureux d’aller retrouver notre famille, nos enfants et petits-enfants en rêvant aux prochains voyages… Hasta luego!
