Mexique
Le voyage aux USA se termine en profitant des plages de Los Angeles et San Diego, en faisant des balades en vélo sur de belles pistes cyclables le long de la mer. Les journées ont été occupées à préparer le camping-car en installant un transformateur 110 vers 220 qui autorise une connexion sur les réseaux des campings pour bénéficier de la clim la nuit. Commandé sur Amazon il a été livré sur un UPS store ou nous l’avons retiré 2 jours après la commande; très facile et pas besoin d’adresse. Mercedes à San Diego nous a fait la première vidange et nous leur avons acheté des pièces de rechange pour la suite.
Aujourd’hui 6 septembre nous quittons les USA – CANADA après 150 jours de plaisir, de belles découvertes et surtout de rencontres inoubliables!
Nous passons la frontière au poste de Tecate petit poste plus tranquille que Tijuana.
C’est d’abord le contrôle des passeports et de la carte grise sur le parking. Puis direction un bureau ou un douanier nous fait remplir les formulaires d’entrée au Mexique; nous payons les frais de dossiers à la banque de la douane (30 dollars/pers)puis retour au premier bureau et là surprise le douanier nous propose d’acheter son miel ….juste avant les tampons! 3 dollars plus tard les passeports sont tamponnés.
Il nous faut maintenant le permis d’importation du véhicule. Pour cela, retour à la banque ou on paye 60 dollars .Il nous demande une photocopie du visa que nous venons d’obtenir .Pour faire les photocopies il faut aller dans une pharmacie coté Mexique!a la fin nous obtenons le permis avec une vignette à coller sur le parebrise. Pour terminer nous retournons coté USA pour leur rendre la carte verte et nous retraversons la douane à pied pour rentrer au Mexique tout ça avec notre pot de mielsous le bras!! La procédure aura duré 1H30 ce qui est raisonnable.
Le contraste est saisissant ! Passée la frontière, en l’espace de quelques mètres, on a l’impression d’être sur une autre planète à tel point que l’on se demande si ce pays va nous plaire. On est tout à coup propulsés dans une espèce de monde agité, bruyant, dans lequel on ne se sent pas très à l’aise le premier jour. Ce sont aussi les premiers dialogues en espagnol. On n’est plus devant les cours de Duolingo il faut se lancer maintenant et rentrer dans cette ambiance nouvelle, l’apprivoiser et prendre plaisir à la découverte.
Sur une centaine de kms, la route rejoint la cote en traversant de grands vignobles bordés d’oliviers. Arrivés à Ensenada nous prenons nos premiers pesos (21 pesos = 1 euro)et faisons quelques courses. Sur la route en très mauvais état il y a de nombreux marchands ambulants. Ils vendent des pastèques, des jus de fruits, des légumes et des chapeaux. Les villages traversés ensuite sont assez pauvres et sales (beaucoup de déchets et de plastiques le long des trottoirs) rues non pavées et poussiéreuses.
La journée se termine bien par un bel emplacement dans un camping face à l’océan Pacifique.
Mexique
Le Mexique est membre de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA, ou « TLCAN » en espagnol, « NAFTA » en anglais).
Délimité au sud par le Guatemala et le Belize, et au nord par les États-Unis d’Amérique, il est bordé à l’est par le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes et à l’ouest par l’océan Pacifique. C’est le quatorzième pays en termes de superficie, avoisinant 2 millions de km2.
Il s’agit du onzième pays le plus peuplé du monde9, la Banque mondiale donnant le chiffre de 123,8 millions d’habitants pour 2014, dont la majorité ayant pour langue l’espagnol mexicain, reconnu par la loi ainsi que toutes les langues indigènes du pays comme langue nationale. Politiquement, le Mexique est une république constitutionnelle fédérale à régime présidentiel composée de 32 entités fédératives dont 31 ont le statut d’État, Mexico n’ayant pas ce statut10 car abritant la capitale politique du pays11.
La présence humaine au Mexique remonte à 30 000 ans avant le présent. Après des millénaires de développement culturel sont apparues les cultures mésoaméricaines, aridaméricaines et oasisaméricaines. Avant les premiers contacts avec les Européens, vivaient diverses civilisations, tels les Olmèques, les Toltèques, les Zapotèques, les Mayas, et les Aztèques. En 1521, l’Espagne conquit et colonisa le territoire depuis Mexico-Tenochtitlan, qui devint la capitale de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne. Après près de 300 ans de colonisation espagnole, le territoire débuta une guerre d’indépendance contre l’Espagne en 1810, qui dans la foulée déclara sa séparation en 1813 pour établir le Mexique, avant de sortir victorieux en 1821. Le pays connaît ensuite un demi-siècle d’instabilité politique et financière, caractérisé par divers conflits dont une tentative de reconquête par l’Espagne en 1829, la guerre des Pâtisseries, une guerre contre les États-Unis, une guerre civile, une intervention française, trois républiques et deux Empires. Durant la présidence de Porfirio Diaz, le pays a connu une période de modernisation et de croissance économique importante. Díaz fut renversé à la suite d’une révolution en 1910, qui culmina avec la constitution de 1917 et la mise en place du système politique actuel.
Guerrero Negro
Ces 2 premiers jours seront très roulants pour sortir de la région nord de la basse Californie, qui est instable à cause des tensions entre des trafiquants, la présence militaire est importante mais rassurante (4 barrages militaires franchis).
Après avoir traversé un long désert ou les cactus de toutes formes sont les rois, nous rentrons dans la partie sud, qui est plus touristique et moins pauvre que le nord. Overlander (android app) nous guide vers un camping au milieu d’une presqu’ile, après 11 km de route en terre. Le camping est un bien grand mot pour désigner un terrain vague à côté du restau mais on n’est pas encore prêts à faire du sauvage .Les gens sont gentils et accueillants, contents de voir des touristes et on est aussi très contents d’être là. Une famille nous accueille, Lala et sa fille sont aux fourneaux pour le restaurant et les hommes pêchent et élèvent les huitres. Au menu de ce soir, calamar, crevettes et un poisson similaire au turbot, le repas est excellent dans un cadre très simple mais agréable.
La cote de Baja Califormie peut se vanter d’être l’endroit au monde où le plus grand nombre d’espèces de baleines migrent. C’est un phénomène spectaculaire, que l’on peut observer depuis les plages ou en bateau. Chaque année, au début de l’automne, un signe sans équivoque du changement de saison se produit dans cette partie du pays : la migration de centaines de baleines, qui quittent les eaux gelées de l’Arctique pour les courants frais du Nord du Mexique.
De décembre à mars, il n’existe pas de meilleur endroit que Los Cabos pour être témoin de ce spectacle naturel. Après une traversée de 19 000 kilomètres, les baleines s’arrêtent sur les côtes mexicaines pour y passer l’hiver et entame leur voyage de retour à partir de fin mars. Un climat agréable, des eaux peu profondes et l’abondance de la vie marine font de la péninsule de Basse-Californie un lieu parfait pour qu’elles y donnent naissance et élèvent leur baleineaux. Sur les onze espèces de baleines connues dans le monde, huit viennent sur les côtes mexicaines, parmi lesquelles la baleine de Minke ou petit rorqual, le rorqual de Bryde, la baleine de Sei, la baleine à bosse, la baleine grise et la baleine bleue. Ce parcours de six mois est le voyage le plus long de toutes les espèces migratoires de la planète.
Baya conception
Ce matin, nous sommes tristes d’apprendre qu’un séisme de magnitude 8 a touché la région sud-ouest du Mexique, nous n’avons rien ressenti, notre camp se trouvant à plus de 2000 km de l’épicentre.
Notre camping-car a été contrôlé 2 fois par les militaires dont une visite complète; dans une bonne ambiance. La route traverse à nouveau des déserts de cactus et à cause d’orage dans la montagne les passages à gué sont inondés, nous mettons le 4×4 et passons sans problème, l’eau arrivant au niveau du bas de caisse.
Pour la première fois, ce soir, le paysage de la cote nous séduit, la plage est propre, chaque emplacement a une paillote; nos voisins sont écrivains venus d’Alaska et partent pour l’hiver au Yucatan. Il y a aussi une famille Française avec 3 enfants, venus de Poitiers avec pour destination Ushuaia; ces rencontres nous font plaisir à tous, et c’est l’opportunité pour échanger sur nos voyages.
Restaurant chez Lala |
Il n’y a pas de pont, (trop cher), nous passons les rivières à gué. |
50 cm au plus profond |
Des écrivains Alaskan qui partent pour l’hiver au Yucatan. Une famille française de Poitiers en route pour Ushuaia
Camping sur la plage Baya conception |
Soleil levant |
Puerto San Carlos
Sur la côte est, les nuits sont chaudes, la température a du mal à tomber, nous dormons plus difficilement. De plus, l’électricité n’est distribuée que dans les grandes villes, les petites plages sur la cote utilisent un générateur, qui est bruyant et qu’ils font tourner pour la soirée uniquement; donc pas de climatisation possible. La route qui serpente d’est en ouest, nous ramène ce soir sur la côte pacifique, il y a de l’air et de la fraicheur; un couple d’américains campe à coté de nous, ils sont venus de Denver dans le Colorado, et ils ont pris une année sabbatique pour faire l’Amérique du sud et rejoindre Ushuaia en moto.
Les photos que nous sélectionnons ne vous montrent que des images paradisiaques, mais les routes sont jonchées de nombreux déchets de plastiques et canettes de tout genre qu’il sera difficile de supprimer.
La Paz – La Cruz
Ce mardi 12 septembre, nous quittons La Paz pour Topolobampo par Baja ferry, un peu déçus par la Basse Californie pour laquelle nous avions une autre idée au travers des discussions et des blogs des autres voyageurs. De plus, une tempête tropicale est passée sur le sud en coupant les routes et faisant beaucoup de dégâts, aussi avons-nous pris la décision de ne pas y aller.
La traversée a duré 7 heures, avec une mer d’huile, un repas compris dans le billet, un orchestre sympa pour l’après-midi et cinéma. Un groupe de dauphins a assuré le spectacle, ainsi que des tortues et un requin qui a croisé notre route.
Il est 21H00 quand le ferry s’amarre à Topolobampo, nous allons dormir dans un hotel pour plus de sécurité. Ce matin, le petit déjeuner est local avec une omelette, tomate, piment et oignon posés sur une tortilla, une purée de haricots et des tacos.
Les paysages ont des similitudes avec l’Asie, de nombreux cocotiers, une végétation assez prononcée due à la forte humidité et des températures élevées, de nombreux fruits, ananas, mangues, bananes, papayes et goyaves que l’on trouve en vente aux bords des routes. En ville, des petits restaurants avec tables et chaises en plastique sur terre battue me rappellent aussi le Vietnam. Tout le long de la route, il y a de grands champs cultivés, dont le maïs, des troupeaux de vaches avec un homme à cheval…
En fin d’après-midi, nous trouvons un camping avec l’aide de Ioverlander, mais cette saison est la basse saison et ils sont nombreux à fermer jusqu’à décembre pour le retour des touristes. Ce soir, plage sous les cocotiers, vrai cliché de vacances, la température ne redevient agréable que vers les 18 heures, mais la clim va rester allumée une bonne partie de la nuit. Ici, le courant est bien distribué, tous les campings le propose, pour un prix raisonnable de $Mex 250, soit environ 12 euros.
Les courses locales, le citron vert accompagne tous les légumes et boissons |
Nopal: feuille d’un cactus comme le figuier de barbarie, à manger en salade cru ou cuit. La Tuna, la figue de barbarie
La salade prête, nopal, tomate, ail, oignons, piments et citron vert, excellent et rafraichissant |
Santa Cruz
Le paysage a beaucoup changé depuis la Californie et la basse Californie, très désertiques, ici, la nature est très verte, probablement à cause de la forte humidité présente toute la journée. La route est bordée de manguiers, avocatiers, cocotiers et forêts vierges.
Les villages que l’on traverse sont très actifs, chacun offre ses services selon ses compétences, petits restaurants sur les trottoirs avec quelques tables et un barbecue; marchands ambulants en vélo ou triporteur; étal de fruits; les gens sont très gentils et nous font des signes amicaux. Bien souvent, seule la rue principale est goudronnée, les traverses sont en terre. Hier soir, nous avons pris un repas de poisson sous une paillote à Teacapan, petit port de pêche très tranquille.
Souvent, en soirée, les gens sortent et se retrouvent pour discuter quand la température devient plus agréable.
Ce soir, notre camping à Santa Cruz est exceptionnel, au milieu d’un grand parc devant l’océan, avec piscine et grande pelouse.
Village de Teacapan, nous dormirons à quelques km de cet endroit. |
Vidéo prise depuis notre camp Color Marino
BBQ de poulet, un repas complet avec pâtes et tortillas, pour 2.5 euros. Repas à l’ombre des manguiers
Camping sous les avocatiers |
Parc du camping, exceptionnel |
Zacatecas
Zacatecas et Guanajuato sont deux villes coloniales classées au patrimoine de l’Unesco. Les rues sont un vrai labyrinthe où on a vite fait de fuir avec le camping-car. On se pose dans la cour d’un hôtel et partons visiter tranquilles à pieds dans un dédale de ruelles, de coins et recoins, dans une ambiance extra d’une population grouillante, partout des vendeurs de fruits, camelote, chanteurs et musiciens enfin le Mexique comme on l’imaginait festif et convivial.
Guanajato