Trondheim
Avec Trondheim, nous sommes quasiment au centre du pays, mais pourtant pas à mi-chemin avec le Cap Nord. Les fjords de l’ouest et les montagnes font place à une région agricole, Le Trondelag dont les terres sont les plus fertiles du pays. On découvre des fermes traditionnelles blanches ou rouges au milieu d’immenses parcelles ou les travaux des champs battent leur plein. La température est plus douce avec 12 degrés ce matin à 8 heures et 19 °C en journée si bien que le chauffage n’a pas fonctionné. De même, ce matin à 7H00, le soleil au travers des panneaux solaires avait déjà rechargé la batterie. De Trondheim à Bodo, nous allons emprunter la route 17, longue de 700km, une route côtière qui se promène entre les iles bien mieux que l’E6, espèce de grosse nationale avec de nombreux camions. Ce soir, nous bivouaquons au bord d’un fjord, j’en profite pour pécher mais sans succés.
Un jardin potager hors sol sur le port de Trondheim – – Cathédrale Nidaros
Pont en bois le Gamle Bybru
Vieux quartier de Bakklandet, anciens entrepots sur pilotis transformés en restaurants, bars, …
Hjalmar Andersen, triple champion olympique à Oslo en 1952
Première journée de vraie chaleur, je sors le short
Sur la route de Lund (route 17)
Route 17, vers Horn
Cette journée va nous apporter beaucoup de surprises… Nous aurons d’abord le plaisir de croiser 2 élans, un craintif qui est vite allé se cacher dans les fourrés pour nous observer et un second trop curieux pour s’en aller et qui nous aura observé un long moment, nous aussi d’ailleurs. Puis nous arrivons sur le quai pour prendre le ferry pour une petite traversée, nous faisons vite car c’est l’heure de partir pour le ferry. Nous montons dans les salons et observons le départ du ferry, et là grosse surprise, il prend la direction du large vers l’ile de Véga. Nous comprenons notre erreur, car 2 lignes sont au départ du même quai. 15 minutes plus tard, le ferry arrive sur un quai et Hélène me dit de vite descendre car nous arrivons. Seconde erreur, nous débarquons sur une minuscule ile de 3 km de long, et qui n’est desservi que sur appel par téléphone à la compagnie maritime, chose que j’apprendrai par la suite sur internet. J’appelle la compagnie qui me propose de dérouter le ferry de Véga pour venir nous prendre dans 3 heures. Je profite de cette pause pour lancer la canne à pêche et je ramènerai 4 cabillauds, nous en mangerons un le soir même, c’est vraiment un poisson très fin et appréciable
Au fond d’un fjord, pas loin de la route 17
Notre premier élan de Norvège
Notre second élan, pas du tout craintif
Pêche sur l’ile de Ilvingen, en attendant le ferry, j’attrape 4 cabillauds
Ile de Véga
À l’instar des îles Lofoten, Véga, de par sa situation exceptionnelle, fut très tôt occupée par l’homme. Bercées par le Gulf Stream, les eaux sont extrêmement poissonneuses et attirent de nombreux oiseaux, dont l’eider. Au IXe siècle, les îles étaient devenues un grand centre d’approvisionnement en duvet fourni par les eiders, matière dont on estima qu’elle contribua jusqu’à un tiers des revenus des habitants. L’ile est au patrimoine de l’Unesco pour le même style de vie des habitants axé sur la pêche et conservé depuis XV siècles. Ici vivent 1360 habitants dont certaines familles occupent une seule ile. Ce matin, nous faisons la randonnée de Végatrappa, une suite d’escaliers de 1395 marches qui gravissent un piton rocheux et domine les milliers d’iles qui forment l’archipel de Véga. Cette après-midi, balade sur l’ile et l’on pose le camping-car sur une plage au fond d’un chemin, un endroit paradisiaque.
Départ de la randonnée Végatrappa
Port de pêche de Holand
Notre bivouac pour la soirée
Depuis l’ile de Véga vers Mo I Rana
Le trajet est ponctué de passages en ferry et de multiples tunnels de 11km pour le plus grand. Journée aussi ponctuée de rencontres sympathiques du Danemark et de France. Nous avons réservé le ferry pour les iles Lofoten, mercredi et jeudi, le ferry étant complet, nous avons réservé le trajet pour vendredi départ à 16H45 et arrivée vers 20H00.
Départ de l’ile de Véga, le ferry sera là dans une heure
Les six soeurs
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De Kilboghamn à Storvick par la route 17
Encore une journée “plein les yeux” qui a commencé avec la rencontre d’un petit renne. Puis sur le trajet en ferry de Kilboghamn vers Jektvika nous avons passé la ligne du cercle polaire arctique symbolisée par une sphére métallique implantée sur la côte, cette même ligne que nous avions franchie en Islande et en Alaska. Le glacier Svartisen est le second plus grand de Norvège d’une superficie de 370km², un de ses bras nommé Engabreen s’étire jusqu’au Holands fjord. Ce soir, notre bivouac se trouve à coté d’un petit port de pêche avec ses cabanes rouges pleines de charme
Le glacier Svartisen
Saltstraumen
Sur notre route se trouve le Saltstraumen qui est un détroit de Norvège situé entre les îles de Straumøya et de Knaplundsøya qui forment un rétrécissement du Saltfjord. Il est connu pour ses courants de marée parmi les plus puissants du monde. Nous y passerons la journée et la nuit avant d’aller prendre le ferry demain pour les iles Lofoten. La pêche de ce matin sera bonne avec plusieurs touches et 2 lieux noirs attrappés dont un que nous mangerons à midi, il sera cuit à la vapeur avec de l’aioli, un régal!
Mon premier lieu noir et mon voisin qui vient d’attraper une morue “XXL”
Les filets de lieu noir
Très bon repas, digne d’un bon restaurant
Vers les Iles Lofoten
Situées au nord de la Norvège au-delà du cercle polaire, les Lofoten sont composées de cinq îles (Moskenesøy, Flakstadøy, Vestvagøy, Gimsøy et Austvagøy) reliées entre elles par des ponts ou tunnels. Cet archipel vit depuis des siècles au rythme de la pêche à la morue, en témoigne les vieilles cabanes de pêcheurs sur pilotis et les nombreux séchoirs à poissons que l’on croise partout dans les îles. Notre bateau nous débarque tout au sud dans la partie la plus méridionale des iles Lofoten, l’ile de Moskenesøy. Il est 20H30, nous partons directement vers le petit village de Å et nous prenons place sur un grand parking ou de nombreux camping-car sont déjà installés. Ici les montagnes s’élèvent au-dessus du village qui est plein de charme avec ses maisons rouges construites sur pilotis ou à cheval sur quelques rochers. Des pêcheurs s’affairent à nettoyer leurs prises du jour installés sous la maison Salteriet un rorbuer (une cabane de pêcheurs).
Peche de la veille au soir, nous avons dormi à Saltstraumen
Départ de Bodo à 16H45 pour 3H15 de ferry
En approche des iles Lofoten – Visite du village de Å
Salteriet, une maison reconstruite en 1926 suite à une forte marée qui l’avait détruite
Å, Norvège
Ce matin, sous le soleil, nous repartons faire un petit tour dans le village. Il n’y a que 126 habitants ici et quelques touristes, l’activité tourne autour de la pêche à la morue, pas de commerce et le boulanger n’ouvrira que le premier juin. J’ai péché un lieu qui a fait notre repas de midi. Cette après-midi, nous avons fait une randonnée pas facile autour du lac de Agvatnet (beaucoup de terrains imbibés d’eau et quelques passages délicats aidés par un câble). Ce soir, nous ne bougeons pas et dormirons au même endroit à Å.
Randonnée autour du lac Agvatnet
Reine
Aujourd’hui dimanche, avec ce ciel bleu, il y a beaucoup de monde sur les parking de Reine, départ de plusieurs randonnées, nous garons notre véhicule 3 km après et sortons les vélos. Les séchoirs à morue sont partout, les têtes d’un côté et les corps de l’autre. On parle du village de Reine comme l’un des plus beaux de Norvège, il est surplombé de hautes montagnes et s’étire sur plusieurs iles. La morue est exploitée depuis le XI siècle pour ses qualités nutritives mais aussi pour toutes les applications qui en dérivent : l’huile de foie autrefois utilisée pour l’éclairage était prescrite aussi pour combattre le rachitisme et servait à imperméabiliser les vêtements. Aujourd’hui, la pêche demeure une activité vivante et prospère. Après un très bon repas chez Anitas Seafood, soupe de poisson et burger du pêcheur, je ramènerai un lieu noir pour le repas du soir. Ce soir, nous bivouaquons en bordure de route devant le Reinefjorden, baigné de soleil. Nous ne pourrons pas encore observer le soleil de minuit car les montagnes vont le cacher, ce sera pour bientôt.
Les têtes de morues sèchent de leur coté
Village de Reine
Pour cette belle journée, nous choisissons le vélo pour nous déplacer
En face le continent, en direction de Bodo
Chez Anitas Seafood
Lustre design
Soupe de poissons et burger du pêcheur
Flakstad
Aujourd’hui, nous posons le camping-car dans un camping pour profiter de la plage et attendre le soleil de minuit. Nous faisons 25 km en vélo sur une petite route secondaire pour visiter la presqu’ile de Fredvang et les eaux turquoises du fjord. Pour midi, je ne résisterai pas à un fish & chips cuisiné avec le Skeir le cabillaud de l’arctique, ce poisson est vraiment exceptionnel et Hélène a préféré une soupe de légumes avec de la viande d’agneau. De retour au camping après une grillade au feu de bois, on attend le soleil de minuit (à une heure du matin), le soleil descend presque sur l’horizon et remonte sans le toucher.
Pont de Fredvang, aussi bien que la route de l’atlantique
Soleil de minuit à Flakstad
Eggum
Nous faisons une halte sympathique au musée de Borg ou un agriculteur en 1983, qui passait la charrue a fait remonter des fragments datant de la période Viking du cinquième siècle. Les fouilles ont révélé le plus grand bâtiment jamais trouvé de la période Viking en Norvège. La fondation de cette maison de chef mesurait 83m de long. Une reproduction a été construite à côté du site de la découverte. Une petite randonnée côtière au milieu des moutons et en bordure de deux lacs clôturera notre journée.
Eglise de Flakstad – – Les moutons missionnés pour tondre l’herbe sur le toit
Musée Viking Lofotr
Tête aux multiples facettes
Henningsvær
Eggum, Soleil de minuit à une heure du matin
Port de Henningsvær
Iles de Vestéralen
Nous quittons les iles Lofoten par un ferry qui nous dépose 30 minutes plus tard aux iles Vesteralen. Nous faisons la connaissance de Romain qui voyage en vélo depuis la Corrèze, parti depuis le mois de mars avec qui nous partageons notre repas de midi. Comme aux Lofoten, la montagne est omni présente les pieds dans la mer, d’innombrables ilots parsèment la côte, ces iles vivent de l’agriculture mais aussi de la pêche en haute mer. Une piste de 5 km nous amène au village de Nyksund, qui fut longtemps l’unique port de pêche de la côte ouest de Langoya ; dans les années 70, le gouvernement décida de déplacer ces habitants en échange d’une prime, les tempêtes successives y faisaient des ravages. Le port fut abandonné et ce village fantôme tente de renaitre par la volonté d’une vingtaine d’habitants.
Plage de Kollvika, iles de Vestéralen