LITUANIE
Au XIVe siècle, l’empire Lituanien englobait la Biélorussie actuelle, l’Ukraine et une partie de la Pologne, il s’étendait de la mer Baltique jusqu’à la mer Noire ! Les chevaliers Teutoniques, les Polonais, les Allemands puis les Russes l’ont tour à tour convoité et envahi. C’est que son territoire est stratégiquement situé, au carrefour des mondes slaves et germaniques. En 1944 s’ouvrait le chapitre le plus sombre de cette histoire difficile. La Lituanie était alors annexée par l’Union soviétique, après trois années d’occupation nazie. Les dissidents du pays furent arrachés à leur foyer et emmenés de force vers les goulags de Sibérie pour y travailler dans des conditions mortelles. Les tortures, les déportations et les exécutions de partisans continuèrent ainsi jusque dans les années 1980. En 1989, alors que le mur de Berlin tombait, une chaîne de la Liberté rassembla environ deux millions de personnes à travers les pays baltes, de Vilnius à Tallinn. L’année suivante, la Lituanie retrouvait son indépendance.
Une cigogne croise notre camping car – – on quitte la Lettonie pour la Lituanie
Le Meridianas, est un trois-mâts goélette de 1948, à coque bois. Construit par la Finlande comme réparation de guerre à l’URSS, puis récupéré par la Lituanie, à quai à Klaipéda
Svencelè, Lituanie
Kite sur le lac Curonian, delta du fleuve Niemen
Vélo sur l’isthme de Courlande, Lituanie
La journée commence par une traversée de 15mm du lac de Courlande pour rejoindre l’Isthme du même nom. Une piste cyclable traverse dunes et forêts, longe la mer Baltique sur l’ouest et le lac sur le côté opposé, nous l’emprunterons sur 70km pour faire l’aller – retour. L’isthme est partagé par une frontière avec l’enclave Russe de Kaliningrad. L’oblast de Kaliningrad, également appelé la « Russie baltique », ou le « pays de l’ambre », est une exclave russe au bord de la mer Baltique, entourée au nord et à l’est par la Lituanie et au sud par la Pologne.
Le bateau nous laisse à Juodkrantė
“Les moutons de l’age de glace” ou pierres erratiques- – La mer Baltique
Un petit renard croise notre route – – 32 km de Juodkrantė à Nida
Arrivée à Nida
Bain dans la mer Baltique, l’eau n’est pas si froide que çà
La colline aux sorcières: Selon la légende, démons et sorcières organisaient autrefois en ce lieu des fêtes païennes et animistes. C’est ainsi qu’a émergé l’idée d’installer ici plus de 80 personnages en bois sculptés issus des histoires et des récits fabuleux du passé.
Chateau de sable sculpté
Rusné, Lituanie
Randonnée matinale au Canal Guillaume, mais très perturbée par des nuées de moustiques
3,5 € le kg! – – ici le pêcheur s’installe bien
Rusnè, de l’autre côté de la rive, c’est l’enclave Russe
Isthme de Courlande, Lituanie
Première journée de grosse chaleur, nous prenons nos vélos et rejoignons l’isthme de Courlande par le ferry de Klaipada, la traversée avec les vélos nous coute 1,3€ chacun. Le but est de rejoindre les « dunes grises » dont voici un peu d’histoire :
Au XIIIème siècle, ce sont les chevaliers de l’ordre Teutonique qui s’installent ici en premier, construisant plusieurs châteaux. Les populations locales ne s’y installent qu’à partir du XVème siècle, les Kuršininkai, une tribu balte venue de la côte littorale nord de la Lituanie, essentiellement de pêcheurs. Leur isolement les a conduit à créer des bateaux et habitations très spécifiques, que l’on ne trouve qu’ici en Lituanie. Toits recouverts de roseaux, girouettes, décorations sculptées,… À cette époque, l’ensemble de l’isthme était recouvert de forêts.
Puis les coupes de bois pour le pâturage et la construction de navires ont laissé la place à l’érosion éolienne et à des mouvements de dune qui entraînèrent l’ensevelissement de villages entiers. Il y aurait aujourd’hui quatorze villages enfouis sous le sable. Depuis 1825, les habitants de l’isthme se sont engagés dans un vaste projet de re-végétalisation et de reforestation, sous l’impulsion opiniâtre d’un employé des postes, Georg Kuwert, et de son père Gottlieb. Sur plus d’un siècle, des centaines de personnes se sont relayées pour d’abord fixer les dunes avec une variété d’herbe des sables aux racines profondes, puis pour planter plusieurs sortes de pins et de bouleaux sur des milliers d’hectares. 70 % de l’isthme est désormais couvert de forêts.
Coucher de soleil sur l’isthme de Courlande
Peite randonnée sur une des dunes grises – – Hommage aux villages ensevelis par les dunes
La dune descend vers la mer ou se trouvaient les villages engloutis par la dune
Dessert gourmand sur la route du retour
Sur le ferry vers Klaipéda
Plateliai, Lituanie
Mon texte démarre ici
Lac de Plateliy
Randonnée en vélo autour du lac, 25 km
Ici se trouve l’ancienne base de missiles soviétiques. Quatre silos ont été construits, ainsi qu’une base souterraine pour les soldats. Quatre missiles R12 de 23 mètres de haut ont été installés dans les silos. Destinés à durer entre dix et quinze ans, ils ont été changés au bout de seize ans. Les cibles étaient changées tous les trois ou quatre ans et visaient différents pays occidentaux. Les missiles ont été retirés le 18 juin 1978.
Avec la chaleur et le week-end, tous les coins autour du lac sont pris par des tentes et caravanes
La colline des croix, Lituanie
La vraie raison de l’existence de cette colline est ancrée dans l’histoire de la Lituanie. Au cours des siècles, l’endroit s’identifia à la résistance pacifique des Lituaniens catholiques en dépit des menaces auxquelles ils ont dû faire face à travers leur histoire.
Envahie en 1795 par la Russie durant le partage de la Pologne (qui à l’époque formait une fédération avec le Grand-duché de Lituanie), la Lituanie a disparu de la carte de l’Europe. Quand l’ancienne structure politique de l’Europe de l’Est s’effondre en 1918, la Lituanie déclare à nouveau son indépendance. Durant toute cette période, la Colline des Croix a été utilisée par les Lituaniens comme centre de prière pour la paix, pour leur pays et pour l’amour des disparus.
Le site avait pris une signification plus particulière durant les années 1944-1990, alors que la Lituanie faisait officiellement partie de l’URSS. Les Lituaniens ont continué à se rendre à la Colline afin d’y déposer des offrandes et montrer leur attachement à leur identité, leur religion et leurs racines. Ainsi, malgré l’acharnement des Soviétiques à retirer les nouvelles croix et à raser le site au bulldozer (au moins par trois fois), de nouvelles croix ont continué à apparaître. En 1985, les autorités soviétiques ont renoncé à retirer les croix.
Depuis l’indépendance de leur pays, les Lituaniens ont continué à ajouter des milliers de croix, chapelets et autres objets de culte. Les croix y sont actuellement au nombre de 150 000, rappelant aux visiteurs la lutte d’un peuple pour la liberté de son pays.
Le 7 septembre 1993, le pape Jean-Paul II s’est rendu à la colline des Croix, la déclarant site d’espoir, de paix, d’amour et de sacrifice.
Message de Jean Paul II lors de son passage le 7 sept 1993
Village de Kėdainiai
C’est un des plus anciens villages de Lituanie (XIV), une importante population Ecossaise s’y établit entre le XVI et XVII siècle
Mémorial pour les habitants qui ont sauvé des juifs de la déportation
Kaunas, Lituanie
De 1920 à 1940, elle fut capitale de la Lituanie indépendante, alors que Vilnius était en Pologne. Elle fut annexée par l’Union soviétique, en vertu du pacte germano-soviétique de 1939, puis occupée par les Allemands entre 1941 et 1944 qui l’abandonnèrent à l’arrivée de l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, après avoir massacré la plupart des 37 000 Juifs du ghetto de Kovno.
Cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de Kaunas
Église Saint-Michel-Archange de Kaunas
Aréna de la célèbre équipe de basket de Kaunas – – Palais du XV édifié par les marchands de la Hanse
Kaunas, lituanie
41 km de vélo le long du fleuve Niemen
Ceuillette de framboises
Rumsiskes, lituanie
Musée en plein air de Rumsiskes. Le musée a été créé sur les rives pittoresques de la lagune de Kaunas à Rumšiškės en 1966. Les expositions du musée visent à présenter les régions ethnographiques de Lituanie, telles qu’elles se présentaient à la fin du XVIIIe siècle et dans la première moitié du XXe siècle.
Les maisons représentant chacune des régions se dressent dans leur environnement naturel et ont l’intérieur et l’extérieur de la période respective. Des expositions d’artisanat, de commerce, de machines agricoles et d’ethnobotanique sont présentées à l’intérieur des bâtiments. La pièce maîtresse du musée est une ville présentant des bâtiments de toute la Lituanie typiques de différentes périodes.
La ville possède tous les éléments indispensables de la ville : une place du marché avec des pavés en pierre naturelle, une église, une auberge et des maisons de divers artisans et commerçants pratiquant la poterie, le tissage, l’artisanat de l’ambre et du bois.
La visite du musée a duré 4 heures sur un parcours de plus de 7km, c’est un des plus beaux musées que nous ayons découvert.
Stasys Ankevičius, (1905-2002) instituteur jusqu’à sa déportation en Sibérie en juin 1941, sa famille a été banie de l’école et du village ou ils habitaient. Revenu des camps en 1956, il obtient un travail de professeur de musique, il écrit ses mémoires témoignages du goulag, il écrit des poémes et sera décoré plusieurs fois par son pays.
Maison de l’instituteur – – Stasys Ankevičius en 2000
En 1897, école secrète dans une ferme pour enseigner la langue Lituanienne qui était alors interdite de parler, créée par le prêtre Silvestras Gimzauskas
Trakai, lituanie
Trakai est une petite ville de 5000 habitants située à 30 km de Vilnius, en Lituanie.
Il s’agit là de l’ancienne capitale du pays, dont le château resta résidence royale même après le transfert de la capitale à Vilnius. Aujourd’hui la ville est un lieu de promenade. Située sur plusieurs lacs, le village se compose de maisons en bois colorées, à l’image des pays nordiques.
Trakai est connue pour son château médiéval niché sur une île au milieu d’un lac. C’est aussi là où on trouve une petite communauté de Juifs karaïtes, venus du Moyen-Orient (ils se distinguent des Juifs traditionnels car ils ne respectent que les premières Écritures), venus pour garder la forteresse du Grand-duc Vytautas.
Trakai est réputé pour sa cuisine Karaite donc la tradition remonte au XV siècle. Nous achetons des Kibinais, spécialités locales, friands à la viande, bœuf, porc mouton ou épinards fromage blanc.
La colline des Anges – -Le chateau de Trakai
Vilnius, lituanie
Nous retrouvons Bastien et Fanny à Vilnius, capitale de la Lituanie que nous visiterons en leur compagnie. C’est une belle capitale empreinte d’histoire souvent sombre mais qui est aujourd’hui tournée vers l’optimisme et l’avenir. La vieille ville est au patrimoine de L’Unesco, elle se découvre aisément à pieds au travers de ses rues pavées et façades d’époque. Les espaces verts y sont nombreux de part et d’autre de la rivière Néris.
C’est par un excellent restaurant de spécialités Lituaniennes que nous clôturerons ce magnifique chapitre des pays Baltes.
La cathédrale de Vilnius et son beffroi
Palais Présidentiel
Mur des artistes – – Gateau à la broche
Fruits au marché des halles – – repas Vietnamien
République d’Uzupis
Micro-république d’Uzupis, elle a vu le jour en 1998, elle est dotée d’un président, d’un hymne national et d’une constitution, ce quartier bohème de Vilnius, jumelé à Montmartre attire un grand nombre d’artistes
Jardin en souvenir de la venue du XIV Dalai Lama
Statue de Ghédimin, grand Duc de Lituanie, fondateur de la ville vers 1320
Tour de Gediminas
Restaurant Japonais – – Palais des Grands Ducs
Pour bientot commémorer les 700 ans de la ville
Dalle Stebuklas “miracle”; indique l’emplacement ou se terminait la chaine humaine formée en 89 entre Tallinn et Vilnius, 2 millions de personnes y avaient pris part.
La colline des 3 croix