Ouarzazate, Maroc
Située à la confluence des vallées du Draa et du Dades, Ouarzazate est une des portes d’entrée du désert. C’est une ville agréable, moderne, bien ordonnée, célèbre pour ses studios de cinéma. Plusieurs grands films y ont été tournés comme Gladiator, Game of Thrones , Alexandre.
La Kasbah de Taourirt que nous voulions visiter est fermée. Elle était l’une des nombreuses résidences du pacha El Glaoui. Avec ses 15 000m² l’ensemble constitue un village fortifié destiné à stocker et protéger les récoltes des pillards.
Malgré sa situation à 1160m il fait 30 degrés mais les nuits sont fraîches. Nous avons dormi au camping municipal de la ville en compagnie d’une soixantaine de… camping-car.
Kasbah de Amridil
Souk des antiquités
Kasbah de Taourirt
Camping municipal de Ouarzazate
Tata, Maroc
L’étape du jour nous mène à Tata, située au centre d’une belle oasis. La route s’étire dans un désert de pierres et de sable, traverse de petits villages implantés dans des oasis toujours bien irriguées et cultivées. Le camping de Tata sous les palmiers nous offre une ombre et une brise bienvenues.
Palmeraie alimentée par un oued
Roseaux qui une fois séchés seront utilisés pour tenir la terre sur les plafonds – Le pisé peu solide sous les intempéries et les séismes est peu à peu remplacé par le béton
Le Pommier de Sodome. Très fréquent au Maroc dans les régions arides.
Au début du printemps l’arbre dépose à son pied un dépôt de grains de sucre, très prisé des enfants nomades, et utilisé pour sucrer également le thé.
Arbre toxique, producteur de latex, il est cependant très utilisé et surtout en médecine. Le latex permettrait de soigner les plaies des dromadaires, il est aussi utilisé comme anti vomitif, les racines seraient diurétiques, les feuilles utilisées comme vermifuges, c’est un arbre aux milles vertus …
L’omelette berbère est un plat épicé composé d’œufs pochés dans une sauce savoureuse à base de tomates, oignons, épices et poivrons.
Tafraoute, Maroc
A 1200m d’altitude, Tafraoute se situe au pied d’une barrière de montagnes de grès et de granit rose. C’est la capitale des babouches. Vêtues de noir, les femmes de la région portent des babouches décorées de fins motifs si elles sont mariées. Si elles sont fiancées les dessins sont plus grossiers et si elles sont libres les chaussures ont des petits pompons.
Les deux arbres emblématiques de cette vallée verdoyante sont l’amandier et l’arganier. Le Maroc est le seul pays au monde où pousse l’arganier. L’arbre ressemble un peu à l’olivier mais il est beaucoup plus résistant et peut survivre 7 ans sans une goutte d’eau.
Les fruits sont séchés et débarrassés de leur écorce qui servira de combustible. C’est l’amande à l’intérieur du noyau qui sera grillée puis pressée pour extraire la fameuse huile utilisée dans la cuisine et surtout la cosmétique.
Culture en terrasse et irriguée à 1800m
L’arganier et ses fruits
Arrivée à Tafraoute
Tafraoute, Maroc
Dans les campings dans la soirée, passent des mécaniciens, peintres etc… qui proposent leurs services. Une manne pour eux vu le nombre de camping-car. On négocie quelques retouches peinture et ce matin le camping-car part pour l’atelier. Déjà 3 véhicules mais les ouvriers sont nombreux. On part à pieds visiter un vieux village berbère dans un environnement de roches en équilibre puis retour à Tafraoute et son marché aux babouches. Comme tous les vendredis, à midi c’est l’heure de la grande prière. Toutes activités s’arrêtent, les boutiques ferment, les hommes partent à la mosquée tapis de prière sous le bras et les femmes rentrent chez elles.
Nous faisons nos courses dans les petites épiceries (pain, œufs, eau), les fruits et légumes au marché. On fait de bons repas dans les restaus (soupe, tajine le plus souvent).
Les gens sont calmes, personne n’est pressé, il règne une certaine nonchalance surtout chez les hommes souvent assis à discuter. Dans les champs ce sont les femmes qui travaillent, portent de gros fardeaux. Dans les villes, en majorité le commerce est l’affaire des hommes.
Ancienne maison Berbère à visiter, mais elle était fermée
Beaucoup de rochers en équilibre
Jeu de dames fait maison – A l’heure de la prière du vendredi, les magasins ferment, un simple balai suffit
Les rochers peints : en 1985, un artiste belge: Jean Verane a peint d’énormes rochers en utilisant 19 tonnes de peinture dans ce paysage où furent tournés nombre de western. La peinture n’ayant pas longtemps résisté à l’eau et aux chèvres chaque année on les repeint. Pas très écolo tout ça. La ballade en vélo seule valait le détour.
Tiznit, Maroc
Après avoir récupéré le CC chez le carrossier et contents de son travail, nous roulons pendant 110km pour arriver à Tiznit. Le camping est très beau et pour une fois avec du gravier et non de la poussière. Nous disons bonjour à un 64 de Serres Castet. On lui demande à tout hasard s’il connaît Jojo Breton et il nous dit : je le connais même très bien, on chasse ensemble ! C’était excellent surtout quand on a appelé Jojo avec lui.
Le camping est devant les murs de la médina de Tiznit, en 5mn on arrive au marché où règne une intense activité : vélos, charrettes, motos, des marchands par terre, des odeurs de coriandre, de crêpes, d’épices, de pain, les poules et les coqs paniqués, les pattes entravées, les gens qui s’interpellent, tous les sens sont sollicités. Étals de viandes et de poissons, des fruits et légumes, les vêtements colorés des femmes, on est vraiment en Afrique. Dans une autre rue ce sont les tailleurs sur leur vieille Singer, les fabricants de babouches, les cordonniers, et un nombre incroyable de coiffeurs barbiers.
Nous achetons des sardines grillées, de la coriandre, toutes sortes d’olives, piments, pains au chocolat et des mangues.
Inspection du travail terminé, c’est propre mais manque de brillant
Rencontre d’un “64” de Serres Castet qui chasse avec Jojo
Dattes – Citrons confits
En bleue ou orange, elles étaient partout en France il y a plus de 50 ans
De Tiznit à Tighmert, Maroc
La médina est très calme ce matin, même trop. A un marocain qui nous demande si ça va, on en profite pour avoir des explications : les musulmans ont passé la nuit à prier cela s’appelle : Layla al-Qadr ou la nuit du destin, elle a lieu le samedi 6 avril au Maroc, environ 3 jours avant la fin du ramadan. Durant cette nuit on doit demander pardon pour ses péchés, réciter le Coran et dire des prières. Voilà pourquoi ce matin la ville dort. Il faut attendre la fin de la matinée pour voir à nouveau les rues s’animer. Au centre se trouve une véritable source provenant des nappes phréatiques. Elle serait à l’origine de la ville qui s’est développée tout autour au fil des siècles.
C’est sous la pluie que l’on quitte Tiznit, l’océan Atlantique est à 20 km, un premier aperçu avant de revenir dans les terres.
La source bleue
Repas de midi plein de couleurs et de fraicheur
Balade en vélo dans la Palmeraie
Tarfaya, Maroc
Journée roulante : 350 km pour le début de la traversée du désert par le Sahara occidental. Le but est d’atteindre….La Mecque…..la mecque du kite qu’est Dakhla (se prononce Darla). La route est récente et bonne sauf des portions battues par les vents qui apportent du sable. Les abords des villes ne sont pas attirants sur cette partie de côte Atlantique, beaucoup de plastique, de déchets déposés là et qui volent au gré du vent.
Sur une station-service, on se gare près d’un autobus français qui part à Dakar en mission humanitaire, transportant des médicaments. Les deux seuls passagers nous saluent, ils sont Franco Africains, arrivés à Dakar ils offrent le bus qui servira de camion bibliothèque et pour connexion internet. Demain les rejoignent en avion des médecins niçois qui opèreront cataractes et prostates. L’un d’eux a habité 15 ans à Villeneuve Loubet et ses enfants y vivent encore. Ils sont restés bloqués 2 jours à l’entrée du Maroc qui ne voulait pas laisser passer les médicaments, 2 jours de palabres et autorisation.
Maison de pécheur – Décharge sur de nombreux kms
Boujdour, Maroc
Beaucoup de vent et de sable ce matin, des dromadaires, et la route qui défile, droite au milieu du désert avec parfois une visibilité bien réduite. Quand nous croisons des voyageurs en vélo on se dit qu’ils ont bien du courage. Le sable fin comme de la poussière s’infiltre partout dans le camping-car.
On fait une étape de 280 km, il nous restera demain 320 km pour arriver à Dakhla où nous avons réservé un petit bungalow devant le spot de kite au bord d’une grande lagune. Il n’y a aucune structure d’accueil pour les camping-cars dans ce coin du Maroc.
Il y a tous les jours de nombreux contrôles de gendarmerie sur les routes et aujourd’hui ce fut notre tour d’être stoppés. Avec la nouvelle disposition des assurances françaises qui ne délivrent plus de carte verte, il a fallu se connecter à la Macif pour montrer au gendarme que nous étions bien assurés. Puis en arrivant au camping, j’ai demandé à la Macif de m’envoyer un document comme l’ancienne carte qui liste notamment le Maroc dans les pays assurés.
Deux grandes villes se trouvent sur la route, très propres et modernes : Laayoune et Boudjour où nous sommes ce soir dans le seul camping, avec des Suédois et des Italiens qui vont au Sénégal.
Tempête de sable, la visibilité se réduit parfois à quelques mètres
Ils sont courageux de rouler avec ce vent, heureusement dans le dos
Dakhla, Maroc
Même si le paysage est monotone on se dit que ce n’est pas tous les jours qu’on traverse une partie du Sahara et puis les dromadaires sont toujours présents et font le spectacle. De pauvres villages de pêcheurs sont établis sur cette côte et ne reflètent pas l’opulence. Après 320km sur une route en très bon état où le vent nous pousse gentiment sans soulever de sable, on arrive alors directement sur la lagune de Dakhla où une nuée de kite occupe déjà le plan d’eau. Il n’y a rien d’autre ici que des complexes hôteliers pas toujours très bien intégrés dans le paysage. Notre “cabane “est agréable et il y a juste la route à traverser pour la première sortie de l’année.
Ce soir c’est la fin du ramadan et grand soir de fête pour les musulmans.
Entrée des villes toujours un peu kitch
Notre bungalow
Hotel sans charme
Dakhla, Maroc
Encore un hotel assez particulier – Retour de pêche
Maison de pêcheurs – Bungalow pour touriste –
Village de pécheurs d’une extrème pauvreté à 100m des bungalow
La pollution qui en découle
Entrée de la ville de Dakhla
Effet d’optique sur les voiles
Dakhla, Maroc
Vendredi 12 avril 2024
Ce matin, nous traversons à pieds toute la lagune qui se trouve à marée basse, la mer s’est retirée et a laissé la place à de grandes plages avec de nombreux pécheurs. Arrivés à l’hôtel Dakhla attitude, on prend une boisson fraiche dans un grand bar et faisons une réservation de 7 jours en pension complète à partir du 17 avril. L’infrastructure pour le kite est au top, casier personnel pour le rangement du matériel, salle de fitness et cours de yoga, … L’hôtel est situé en bordure de plage au milieu d’une palmeraie.
Après-midi kite quand le vent se lève vers 14 heures, aujourd’hui il souffle à 15 nœuds ce qui est très bien avec ma voile de 12m².
En marchant sur un sable très glissant avec ma voile qui me tire sur le côté, je tombe et me tord le petit doigt de la main gauche. Sur les conseils du directeur de l’hôtel, nous allons aux urgences de l’hôpital militaire. Aucune attente, en 10 minutes la radio et la consultation sont faites, rien de cassé, le tendon est enflammé et je repars avec une attèle et des anti-inflammatoires.
Samedi 13 avril
Ce matin, courses au marché municipal pour remplir le frigo car le soir et souvent le midi, nous préférons manger dans le camping-car.
Cet après-midi, le vent est monté à 18 nœuds et j’en profite pour prendre la voile de 10m², j’ai strappé le petit doigt avec l’annulaire ce qui me permet de faire une petite sortie.
L’ile du dragon
On est impressionné par des noix entières décortiquées
Pas besoin de canne ni de moulinet, une bouteille en plastique suffit
Dakhla, Maroc
Une semaine de passée sur notre plage, demain nous déménageons. De Dakhla camp, nous passons à Dakhla attitude. Depuis quelques jours l’amplitude des marées est faible (50 cm) : il faut marcher 200 m pour atteindre l’eau à marée haute. Le vent souffle cet après-midi à partir de 14h. En quelques minutes le plan d’eau s’anime d’un ballet incessant de voiles colorées dans le ciel toujours bleu. Pierre prend des cours de foil, la technique est très différente du kite et les réflexes acquis ne s’adaptent pas à ce style de planche mais il est plutôt persévérant….
Et la persévérance paye, je fais mon premier vol sur le foil et des dauphins viennent nager autour de moi. Ce premier vol me ramène aux mêmes difficultés et plaisirs que j’avais ressenti à Jericoacoara pour mon premier démarrage dans l’eau avec le kitesurf.
Même si tout le monde l’appelle « chameau », le mammifère ruminant présent dans le Sud marocain est bel et bien un dromadaire, car le territoire du chameau se limite à l’Asie centrale. Le dromadaire, quant à lui, vit en Afrique et dans la péninsule arabique. Ce représentant de la famille des camélidés, tout comme le lama, originaire lui de la cordillère des Andes, a longtemps été utilisé comme bête de somme. Particulièrement bien adapté aux difficiles conditions de vie inhérentes au désert, cet animal très résistant a été introduit au Sahara au début de notre ère. Il remplaçait alors le cheval qui n’était plus adapté à l’aridité croissante, régnant dans la région.
Plusieurs particularités permettent au dromadaire de s’adapter au désert. Sa bosse est une réserve de graisse : en oxydant 1 kg de cette graisse, son métabolisme lui fournit un litre d’eau. Ses longs cils protègent ses yeux, et ses narines pouvant se fermer le préservent contre le sable soulevé lors de tempêtes. Les épines des résineux, dont il raffole, ne le rebutent pas. Ses articulations renforcées, particulièrement les genoux sur lesquels il repose pour baraquer et ses sabots ne craignent pas le sable brûlant. Il peut parcourir plus de 150 km en une journée.
Et la caravane passe
Nage avec les dauphins