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Du lac Titicaca à Arequipa

le 18 Juillet 2019

Ce matin la neige s’invite au départ du lac Titicaca sur des cols à près de 4500m d’altitude. Le passage de la frontière Bolivie Pérou se fait rapidement, nous suivons le lac jusqu’à Puno ou nous faisons le plein du GPL et de diesel après avoir purgé le reste de mauvais diesel de Bolivie. L’arrivée à Arequipa est un peu compliquée du fait de 15 km de ville à traverser avec embouteillages dans la nuit qui tombe. Notre bivouac du soir est dans un hôtel-camping à 10 minutes à pieds du centre historique ou nous découvrons la magnifique place d’armes avec ses arcades et la cathédrale toute illuminée.

En barge sur le lac Titicaca

A 4500 m, la neige remplace la pluie

 

La grande ville de Puno sur le lac Titicaca

Arequipa

Le 19 Juillet 2019

Avec Cuzco, c’est la ville du Pérou à ne pas manquer, située à 2334m d’altitude, fondée en 1540 par les Espagnols, une grande partie de la ville est construite en pierre de lave blanche au pied du Misti, le gigantesque volcan éteint. Arequipa signifie: «L’endroit derrière la montagne pointue», nommée ainsi par les indiens Aymaras. Le centre historique est inscrit au patrimoine de l’Unesco, très endommagé par le tremblement de terre de juin 2001, il a depuis été parfaitement restauré. Les visites les plus marquantes seront le monastère Santa Catalina, le musée Sanctuaire des Andes et la cathédrale.

Le couvent a été fondé en 1579 par une riche veuve, véritable ville dans la ville avec ses rues, places et nombreux cloitres. Les riches héritières de grandes familles espagnoles y entraient comme religieuses en apportant leur dot, elles pouvaient avoir jusqu’à 4 servantes ou esclaves, recevoir du monde dans leurs appartements qui comportaient plusieurs pièces. En 1870, le pape mis fin à cette vie de privilèges, tout le monde dans un dortoir commun. Depuis la visite du pape Jean Paul II en 1985 les sœurs ont le droit de parler et de sortir.

En 2006, il compte environ 40 carmélites et en avril 2019, environ 25 sœurs y résident encore, âgées de 18 à 90 ans.

La place d'armes parée aux couleurs du Pérou pour la fête nationale du 28 juillet

Le couvent Santa Catalina

Appartement des religieuses fortunées

Lavoir construit avec des demi-jarres de récupération

Vaisselle en porcelaine utilisée par les religieuses Espagnoles

La cuisine avec le four

Musée sanctuaire des Andes

Juanita est une momie inca découverte presque intacte en 1995. On peut l’observer au musée Museo Santuarios Andinos d’Arequipa

Au musée Sanctuaire des Andes, nous allons mieux connaitre la civilisation Inca au travers de l’histoire tragique de cette jeune princesse sacrifiée à l’Apu (le dieu) Ampato, au sommet du volcan, afin d’apaiser sa virulence et d’implorer la prospérité pour les colonies de peuplement incas de la région. Les enfants comme Juanita étaient choisis dès leur plus jeune âge parmi la noblesse, emmenés à Cuzco où les prêtres les élevaient dans la préparation de leur futur sacrifice. Elle a parcouru 580 km de Cuzco au sommet du volcan à plus de 6000m, c’est un habile coup de bâton à la tempe droite qui a mis fin à ses jours. Peut-être a-t-elle accepté avec résignation, voire avec joie, cette formalité brutale de quelques courtes secondes qui la faisait passer, devenue elle-même une déesse, dans le monde des dieux andins? Elle fut enterrée somptueusement vêtue, la tête coiffée d’un arc-en-ciel de plumes tressées, le corps couvert de trois couches de robes en alpaga finement tissé, les pieds dans de légères sandales de cuir. Des broches d’argent, des timbales gravées, un pot de chicha, une écuelle de maïs, un petit lama de métal, ainsi que divers autres objets de culte ou domestiques – tous récupérés intacts – l’accompagnèrent dans son sommeil séculaire, près de la bouche du volcan. Jusqu’à cet accidentel réchauffement de la calotte glaciaire de l’Ampato qui fit fondre les parois protégeant son repos et la jeta, pour ainsi dire, dans les bras de John Reinhard et Miguel Zárate en 1995. A ce jour, Juanita repose dans une enceinte climatisée à -20°C et 99% d’humidité dans le musée à Arequipa.

Canyon de Colca

Le 21 Juillet 2019

Le canyon de Colca s’étend sur une centaine de km à 180km au nord d’Arequipa, nous franchirons un col à 4887 m d'altitude. A certaines heures, on peut admirer le vol des condors l’oiseau sacré des Andes. Ce qui est fascinant, ce sont les milliers d’hectares de terrasse cultivées et sculptées dans la montagne jusqu’aux endroits les plus escarpés et encore plus fascinant de lire que tout ce travail a été effectué par les indiens Colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne que celle des Incas. Tous les villages de ce canyon furent construits par les Espagnols.

Colca, les condors et les volcans

Le 22 Juillet 2019

Le volcan Sabancaya en éruption à notre arrivée au col, c'est lui qui en 1995 a fait fondre les neiges du volcan Ampato ce qui avait mis à jour le sanctuaire de Juanita

Volcan Misti éteint, il domine la ville d'Arequipa. Volcan Ubinas en forte éruption depuis 2 jours ce qui a entrainé l'évacuation des populations aux alentours

Kite à Paracas

du 24 au 28 Juillet 2019

Nous faisons une pause de 4 jours à Paracas après des milliers de km depuis le Nordeste Brésil, pour retrouver le club de kite où j’ai pris mes premières leçons il y a un an et surtout revoir notre ami Léonardo de Lima. La température de l’eau proche de 19 degrés m’oblige à porter une combinaison, mais on l’oublie vite. La station balnéaire se trouve à 2 km, elle est très animée aujourd’hui pour la fête nationale où de nombreuses familles se retrouvent sur la plage pour un pique-nique. Nous allons à pieds tous les matins pour aller manger un ceviche sur la promenade piétonne face au port de pêche. Nous reprendrons la route ce lundi en direction de l’Equateur à environ 1300 km.

Ces pélicans attendent une sardine pour la photo et le pêcheur une pièce

Hibiscus géants avec des fleurs de 2 couleurs

Ceviche

Le parc National de Paracas

Pierre avec son kite

Equipes de kitesurf de Colombie et d'Uruguay qui s'entrainent pour les jeux Panaméricains qui ont lieu à Lima

Soirée en musique avec Léonardo

 

De Paracas à Huanchaco

Le 01 Aout 2019

Nous suivons la côte pacifique sur plus de 1400 km, c’est l’autre Pérou loin des sites touristiques hormis quelques villes balnéaires, tout le reste n’est que dunes de sable, villages pauvres et poussiéreux avec des sacs plastique et des gravats tout le long de la route. La nature elle aussi se pare de tristesse, sans végétation le tout accentué par un ciel gris permanent dû au vent humide du pacifique. Nous sommes contents de faire une pause à Huanchaco, station balnéaire qui nous avait bien plu il y a un an avec ses bateaux en tortora.

Mais il nous a été difficile de progresser avec 2 jantes qui fuient, elles ont des micros fissures dues aux chocs répétés sur les routes défoncées de l’Amérique du sud. Ce modèle de roue est spécifique au Sprinter, nous pourrions en faire venir depuis Lima Mercedes, mais au prix de 375 dollars plus transport par jante. Nous pourrons finalement ressouder une jante sur deux, la seconde fuit toujours et espérons tenir jusqu’en Equateur où le Sprinter est beaucoup plus présent qu’au Pérou.

 

Huanchaco à Mancora

Le 03 Aout 2019

Mancora nous offre une étape sympathique avant de traverser la frontière de l’Equateur, la ville est très touristique, on y voit beaucoup de français. Le vent souffle autour de 18 nœuds quand nous arrivons, on prépare et gonfle la voile sur la plage, mais le bord de mer est étroit avec beaucoup de baigneurs ce qui rend le décollage et l’atterrissage difficile et dangereux. Un kiteur français va tenir la voile au décollage car avec ce vent Hélène ne se sent pas la force de le faire.

 

On ressoude la jante avec succés, avant de traverser un désert de 200 km

Après le désert, un peu de verdure avec des rizières Transport de pains de glace au soleil

Kite à Mancora où j'ai pris mes premières leçons il y a 15 mois

Equateur

Le 06 Aout 2019

Qu’il est bon de rentrer enfin en Equateur, c’est beau, c’est vert, c’est propre et les gens sont souriants et gentils. A notre premier stop du soir, la propriétaire nous cueille des mandarines, il n’y a pas d’eau gazeuse à son restaurant, elle part en acheter à la boutique du coin et ne veut pas qu’on la paye. On est étonné du contraste qu’il peut exister en franchissant la frontière, la nature devient verte et généreuse, des bananiers sur des kms, des champs de cacao, des marchands de fruits aux étalages multicolores tout le long de la route. Nous faisons le plein de bananes, de mandarines et un ananas pour 2 euros et que dire du plaisir d’un plein de diesel de 80 litres pour 20 euros!

 

Les régimes sont protégés contre les insectes par des sacs plastique Cabosses de cacao

Séchage des graines de cacao

Cultures en montagne à plus de 3000m

(Cuy) Cochons d'inde cuits au tourne broche

Marchands de glace au feux rouges Chimborazo, le plus haut volcan d'Equateur 6310m

Visite d'un centre de sauvetage des animaux à Puyo, porte d'entrée de l'amazonie Equatorienne

Mitad del mundo

Le 08 Aout 2019

C’est avec un grand plaisir que nous retournons chez Valentino et sa grande famille au camping Mitad del Mundo, à 400m de la ligne de l’équateur. Nous leur faisons la surprise et elle sera énorme, nous retrouvons Valentino au camping et seront invités à diner chez la maman de Fernando avec Leydi et leurs 3 enfants. Le lendemain, nous prendrons en famille, un petit déjeuner typique: chocolat au lait aux fèves de cacao du pays, biscochos petits biscuits cuits au four à bois en 2 cuissons accompagnés de dulce de leche et queso à la hoja (fromage type mozzarella enroulé dans une feuille d’Atchira, plante locale). Après ce petit déjeuner très copieux, nous partons à la feria de Cayambe où se tient un immense marché de fruits légumes, animaux et vêtements. Nous revenons avec une poule qui agrandira la basse-cour, des fruits et légumes pour préparer la pachamanca de ce soir, car comme l’année dernière, ce plat traditionnel sera préparé en famille en notre honneur et ce sera pour nous un grand privilège.

Nous faisons cadeau de nos vélos à la famille et en profitons pour faire un grand ménage de la soute.

Ce matin, avant notre départ, nous sommes invités à un petit déjeuner avec café et empanadas au fromage saupoudrés de sucre canne. Puis ce sera une séquence vidéo sur leur projet qui est de faire connaitre leur culture aux touristes sous la forme de légendes locales associées aux constellations. Le départ sera très émouvant, difficile de quitter cette famille attachante et généreuse qui nous offre une broderie réalisée par leur grand-mère et nous cueille des avocats pour plusieurs jours. Nous espérons qu’un de leurs rêves se réalisent: obtenir un visa pour aller en Espagne dans leur famille et peut être venir en France nous voir.

Après une ultime soudure pour pouvoir rejoindre Quito, Mercedes nous trouve une seule jante neuve, la roue de secours restera l’ancienne ressoudée en espérant ne pas avoir à s’en servir. On en profitera pour changer un capteur de pression de roue et 2 pneus pour l’arrière. Nous repartons ainsi plus tranquilles, pouvant contrôler la pression des pneus en roulant, c’est énorme pour notre sécurité.

Bivouac au pied du Cotopaxi

Volcan Cayambe

Biscochos avec fromage à la feuille

Feria de Cayambe

On chauffe les pierres de lave au rouge dans ce grand feu Valentin et sa Vigogne

Mitad del mundo suite

Le 09 Aout 2019

Morceaux de poulet plus mélange d'herbes aromatiques du jardin, poivrons, carottes oignons, petits pois, haricots, ...

On recouvre de feuilles de Atchira qui protègent de la chaleur et vont parfumer le plat; papier alu et feuilles de Penco, une agave

On pose le plat au-dessus des pierres incandescentes mises au fond du trou et l'on attend une heure trente

La cuisine dans tous ses états

Une heure trente après, c'est la dégustation

Café et empanadas maison

A droite, la nouvelle pensionnaire

Brésil 3 Bolivie 3

Colombie 4