Ayvalik, Turquie
Nous n’avons fait que 24 km aujourd’hui depuis Ayvalik pour rejoindre par un pont l’ile d’Alibey Adasi recouverte d’oliviers et de pins. Quelques moulins à vent nous rappellent que cette ile était habitée par les Grecs.
En face de notre plage, très photogénique, tel un château en Ecosse, se trouvent les ruines d’un monastère Orthodoxe sur son ilot.
Fruits et légumes dans la vieille ville d’Ayvalik
“Célèbre pain au levain d’Ivrindi” – – Fromagerie avec le fromage de Tulum que nous apprécions
En arrivant sur la presqu’ile d’Alibey Adasi
Monastère de Kizlar situé sur une ile
Cunda, Turquie
La visite matinale d’un beau village sur l’ile de Cunda, est très agréable, joli port de pêche ou l’on voit encore de vieux pêcheurs réparer leurs filets. Nous irons boire un thé dans un vénérable café, grands miroirs, vitraux aux fenêtres, un poêle trônant au milieu de la pièce. Puis il y a un « Apollon » en sueur qui pile le café au mortier, les chaises d’époque laissent trainer leur paillage et les hirondelles nichent sur les hauts plafonds. Une belle tranche de vie authentique dans une succession de bars restaurants touristiques.
Nous faisons 12 km pour rejoindre un nouveau spot de kite sur une grande pelouse avec juste un peu de vent pour me permettre une sortie sympathique.
Aujourd’hui c’est la fête des mères, nous revenons au village pour nous régaler dans une petite taverne.
Bozcaada, Turquie
Après 30 mn de ferry, nous accostons à Bozcaada, une ile turque en mer Egée, ¼ de sa superficie (38km²) est occupé par un vignoble qui fait la fierté de l’ile. Elle s’appelait jadis Tenedos, du temps où elle appartenait à la Grèce. L’héritage grec reste partout présent avec les moulins, les maisons blanches toujours fleuries et les rues pavées qui descendent jusqu’à la citadelle et au petit port de pêche. Depuis la plage de kite nous irons à pied visiter le village pour une virée de 15km.
Kite à Ayvalik avant de reprendre la route pour Bozcaada
Le ferry a du retard ce qui nous permet de le prendre
Kite à Bozcaada
Sur la route vers le village de Bozcaada
Village aux couleurs Grecques
Le roi de Troie, Priam, a commandé la construction d’une puissante forteresse qui pourrait supporter toute attaque potentielle de navire et l’a nommée Tenedos. Les Vénitiens construisirent alors une forte forteresse à la place de Tenedos, qui avait également été utilisée par les Byzantins. La forteresse était l’objet d’une dispute constante entre les Vénitiens et les Génois. Au traité du 8 août 1381, la guerre prit fin. En conséquence, l’île a été marquée comme zone neutre et les murs de la forteresse de l’île ont été détruits. Les habitants de l’île ont été évacués et envoyés sur l’île de Crète. Sous le règne de Mehmed le Conquérant, une nouvelle forteresse a été construite sur les ruines de l’ancienne forteresse entre les années 1478-1479, qui était maintenant sous le Fufe ottoman. En 1807. Russes et .Britanniques, occupant Bozcaada. détruit et rasé la forteresse. Après une courte période de temps, la forteresse, qui était à nouveau sous la domination ottomane, a été largement restaurée à l’époque de Mahmud II. La restauration la plus récente de la forteresse de Bozca ada a été réalisée par le ministère turc de la culture et du tourisme entre 1965 et 1970. La forteresse a été séparée de la terre et de la ville par un fossé de 10 mètres de large et 250 mètres de long. Le fossé, aujourd’hui comblé, était autrefois rempli d’eau et servait de protection à la forteresse.
Gokceada, Turquie
Après une sortie kite, nous prenons la direction du ferry et faisons une halte au marché pour remplir le frigo de légumes, de fruits et de miel. La traversée sera rapide, environ 30 minutes. Arrivés sur le continent pour la visite du musée de Troie, nous ferons l’impasse sur les ruines car il ne reste pas grand-chose à part quelques fondations. Puis direction Çanakkale pour traverser le détroit des Dardanelles et arriver sur la péninsule de Galipolli, nous sommes de retour en Europe. Enfin, direction Kabatepe d’où part le ferry pour l’ile de Gokceada, deuxième ile Turque.
Le musée présente une riche collection d’objets archéologiques mis à jour dans les fouilles de la cité et des environs. Aujourd’hui encore, les fouilles se poursuivent. Les diverses fouilles ont révélé 10 niveaux d’occupation successifs. A l’origine, Troie était un petit village vers 3000 avant JC et devint un royaume grâce à sa position stratégique et au travail du bronze. Il sera de multiples fois détruit et reconstruit mais l’évènement majeur sera la fameuse guerre de Troie qui opposa les Grecs aux Spartes suite à l’enlèvement d’Hélène par Paris, un prince Troyen. Le siège de Troie durera 10 ans et la ville sera détruite par une idée d’Ulysse qui fera rentrer un gigantesque cheval de bois avec des guerriers cachés dans son ventre et mettra fin à la splendeur de cette ville.
Kite le matin à 9H00 – – Retour sur le continent
Empereur Hadrien – – Statuette d’Aphrodite
Cheval de Troie utilisé pour un film, trone sur le port de Canakkalé
Détroit des Dardanelles
Gokceada, Turquie
Tout comme sa voisine Boscaada, l’ile de Gokcéada appartenait aux grecs et s’appelait Imbros. Gökçeada est la plus grande île Turque. Son nombre d’habitants est d’environ 9000, principalement des turcs.
L’île vit de l’agriculture, de la production d’huile d’olive, de ses raisins, du bétail, de la pêche ainsi que du tourisme.
L’ile se trouve en mer Egée, elle est balayée par le Meltem, vent du nord-est qui souffle entre 15 et 30 et fait la joie des kite surfeurs et des véliplanchistes. Ce matin, je ferai une sortie sportive avec 25 nœuds de vent et ma 7m² et l’après-midi, une sortie plus calme avec 15 nœuds de vent et une 12m².
Péninsule de Gallipoli, Turquie
L’extrémité de la Péninsule de Gallipoli est depuis 1973, classée Parc National Historique. Celui-ci couvre une superficie de 330km² de forêt méditerranéenne parsemée de 34 cimetières militaires et autres monuments commémoratifs de la Bataille des Dardanelles qui eut lieu en 1915. La visite de la péninsule de Gallipoli est l’occasion d’une pensée pour les quelques 400 000 morts au combat durant les 9 mois d’une « sale bataille ». La moitié de ces jeunes victimes étaient turques. L’autre moitié était composée de divers alliés : Anglais, Français, Indiens, Australiens et Néo-Zélandais…
En débarquant du ferry, nous irons tout au bout de la péninsule de Gallipoli, sur le Cap Helles qui fut l’un deux principaux sites de débarquement choisi par les anglais à l’aube du 25 avril 1915 afin de contrôler le détroit de Dardanelles. Mais la configuration du site et la défense féroce par les Turcs ont conduit à une hécatombe.
Quelques dates clés :
Eté 1914 la première guerre mondiale éclate, les Ottomans s’allient avec les Allemands et en octobre déclare la guerre aux alliés.
2 janvier 1915 : la Russie demande l’aide des alliés, Winston Churchill amiral Britannique décide d’organiser une attaque navale pour prendre le contrôle des Dardanelles.
19 février 1915 : les flottes anglaise et française commencent à bombarder le fort Helles
18 mars 1915 : la grande bataille navale est lancée qui va se solder par un échec cuisant des alliés.
25 avril 1915 : Le commandement Britannique décide d’organise un débarquement, les français doivent prendre le fort Kumkale, les britanniques débarquent au cap Helles ou 3000 soldats périront sur les 9000 engagés. Les Anzacs (Australiens, Néo-Zélandais ) doivent débarquer sur la cote Egéenne, mais sur une erreur d’orientation, ils seront bloqués par des falaises abruptes.
La guerre va durer pendant 9 mois laissant 400 000 morts dans les 2 camps.
En septembre 1915, les alliés décident d’abandonner les Dardanelles.
Une heure de kite avant d’aller prendre le ferry pour rejoindre le continent
Mémorial du cap Helles aux soldats britaniques, Australiens et néo-zélandais
Le HMS Queen Elizabeth qui prit part à la bataille
Le détroit des Dardanelles
Livré militaire d’un caporal français – – Le lebel, premier fusil à répétition de l’armée française utilisé jusqu’en 1918
Péninsule de Gallipoli , Turquie
Mémorial et cimetière Turc
Mémorial et cimetière français
Sur l’escarpement qui domine la plage, au centre de la baie de Morto, la nécropole de Seddu-Bahr abrite la sépulture de 15000 combattants français, 2340 tombes pour les morts identifiés et 5 ossuaires où reposent plus de 12000 corps.
Pause de midi
Hopital de campagne
La graine de cet arbre provient d’un pin d’Australie germé à partir d’un cône renvoyé en Australie en 1915 par un soldat à Gallipoli. Aujourd’hui, cet arbre commémore les 8 700 Australiens qui ont perdu la vie à Gallipoli et surtout ceux qui ont combattu et sont morts à la bataille de Lone Pine du 6 au 9 août 1915.
Mémorial et cimetière Australien et Néo-Zélandais
A la gloire de Dieu et en mémoire des 3268 soldats australiens qui ont combattu sur Gallipoli en 1915 et n’ont aucune tombe connue. Aux 456 soldats néo-zélandais dont les noms ne sont pas enregistrés dans d’autres régions de la péninsule mais qui sont tombés dans la région de l’Anzac et n’ont aucune tombe connue. Puis 960 australiens et 252 néo-zélandais qui ont combattu sur Gallipoll en 1915, morts de blessures ou maladies mortelles et enterrés en mer.
Nous sommes garés à côté d’un camping-car français et avons la surprise de retrouver un couple rencontré au Pérou en 2018
Le château de Kilitbahir, on doit la construction de cette forteresse au sultan Mehmet II. Il se caractérise par 3 tours contiguës en forme de trèfle à 3 feuilles dominé par un donjon en son centre. Une quatrième tour a été rajoutée par Soliman le Magnifique.
Sandwich sardines, oignons et choux rouges
Gokceada, Turquie
Les prévisions météo sont bonnes pour les 3 jours à venir, aussi avons-nous décidé de revenir sur le site de kite à Gokcéada.
On notera la performance du photographe pour la réalisation des clichés.
Gokceada 5, Turquie
Le vent a soufflé toute la nuit berçant le camping-car et ce matin la mer est déjà bien houleuse. Ici le vent souffle bien jusqu’à midi puis se calme en début d’après-midi. La pratique du kite reste possible avec une plus grande voile. On peut encore féliciter mon photographe personnel qui en plus lance et fait atterrir la voile.
Edirne, Turquie
C’est par la visite de la ville d’Edirne, autrefois capitale de l’empire Ottoman, avant Istanbul que nous clôturons 8 semaines de voyage en Turquie.
Nous avons aimé ce pays plein de contrastes et de diversités à cheval entre l’Asie et l’Europe. Nous avons découvert l’accueil, la gentillesse, l’hospitalité et la simplicité des Turcs et cela nous a beaucoup touché.
Depuis Istanbul, en passant par la mer Noire, la Cappadoce, les eaux turquoises de la méditerranée, les spots de kite sur la mer Egée, les iles, les sites archéologiques exceptionnels, la découverte culinaire, les litres de thé et les baklavas, les kilos de fruits achetés dans les marchés, les bergers et leurs troupeaux, les bivouacs dans la nature et même l’appel à la prière ont fait de ce voyage une réussite.
Détroit des Dardanelles depuis la ville de Kilitbahir
1915 Çanakkale Bridge
Mosquée Selimiye à Edirne, Vaste mosquée remarquable de l’Empire ottoman achevée vers 1575, dotée de minarets de 71 m de hauteur et d’un dôme majestueux, encore une œuvre de l’architecte Sinan
La Vieille Mosquée d’Edirne, fut construite entre 1402 et 1414.
La Vieille Mosquée d’Edirne